We Just Decided To
Un présentateur sur une chaîne d'information est confronté à des changements après une sortie médiatique controversée.
1986, la salle de rédaction d’un journal TV australien. Deux protagonistes, une présentatrice du JT avec quelques années d’expérience derrière elle, Helen Norville (Anna Torv), et un jeune journaliste ambitieux Dale Jennings (Sam Reid). Sortie l’été dernier en Australie, la saison 1 en 6 épisodes de The Newsreader, créée par Michael Lucas (Offspring) a rencontré un grand succès dans son pays natal. Retour dans les coulisses d’un journal télévisé d’une grande chaîne publique de l’époque, la série à l’écriture ciselée débarque sur Arte.tv avec son titre français Profession : reporter dès le 26 janvier.
Cet intérêt pour ces salles de rédaction qui nous amènent les informations n’est pas nouveau puisqu’auparavant on a pu connaître Great News sur le pan comédie, ou encore The Newsroom par Aaron Sorkin plus sérieux qui tentait de rattraper l’actualité avec un temps de retard, la culte Murphy Brown, etc. j’en passe et des meilleures. Maintenant il y a The Newsreader qui décolle de l’actu vu que la série se déroule dans les années 80 à Melbourne et retranscrit d’ailleurs avec authenticité la période (le film Broadcast News étant l’une des références pour le décor de la série). Malheureusement, en tant qu’habitant de l’autre hémisphère, on ne saisira pas toutes les références à la culture locale et aux événements réels de 1986 mentionnés dans la série. Mais que cela ne tienne, ça n’empêchera personne de profiter de l’ambiance dramatique sous tension de The Newreader. Des imprévus qui arrivent en partant en reportage, aux anciennes affaires qui remontent à la surface qui provoquent des remous (non, pas de #MeToo des années 80) aux évolutions des personnages, vous serez happés par les intrigues et pourrez bien binger les six épisodes maîtrisés.
Anna Torv (Mindhunter) dans son rôle d’animatrice psychologiquement fragile en manque de reconnaissance mais qui en a dans le ventre et qui veut moderniser l’antenne est comme à son habitude, parfaite. Un mélange de force calme et de névroses qui transparaissent à l’écran. Quant à Sam Reid (Entretien avec un vampire) en journaliste prêt à s’impliquer plus, il n’a pas à rougir de sa performance. Entre ambition et culpabilité cachée, l’opportunité pour grimper la hiérarchie s’annonce trop belle pour la refuser quand par hasard il sauve sa collègue d’une potentielle overdose fatale. Une relation ambiguë va naître entre nos deux protagonistes qui chacun à leur manière est en conflit avec l’image qu’ils reflètent. En faisant front commun pour tenter des approches et des sujets plus modernes à l’antenne, tout ça contre l’avis du rédacteur en chef encore très conservateur, ils vont apprendre à s’accepter petit à petit. Autour d’eux, des personnages secondaires qui eux aussi changent et se développent auxquels on va s'attacher.
- Sortie originale
- Numéro S01E01
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Réalisateur
Greg Mottola
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Scénariste
Aaron Sorkin
- Pays États-Unis
- Genre Drame
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Liens externes
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Dernière mise à jour
21 septembre 2020 - 22:15
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Commentaires (15)
Un premier épisode qui parle des coulisses d'une émission d'info et qui dure 1h20... Ça parait chiant dit comme ça et pourtant j'ai retenu mon souffle tout le long ! Bien plus que dans n'importe quel film d'action... La tension des palpable durant le direct ! C'est très immersif on s'y croirait :) j'accroche complètement j'espère ne pas être déçu par la suite.
Un ami m'a passé la saison 1 après avoir su que j'adore à la maison blanche. Et après le pilote, je peux qu'approuver ce choix. Une série prometteuse. Et qui me fait découvrir comment se monte un journal d'info. A suivre...
Très bon pilot qui met tout de suite dans le bain ! J'ai envie de voir la suite !!
OMG sûrement l'un des "pilot" le mieux écrits de l'année ... HBO signe là une grande et belle série (Qui me fait penser par moment à Studio 60 On The Sunset Strip) Merci Aaron Sorkin !
Bah oui.
Donc finalement c'etait bien elle dans le public ?
L'envers du décors d'un journal TV. Surprenant et intelligent. J'ai adoré de bout en bout ! J'ai hâte de voir la suite !
Un peu déçu, dès la première scène : le personnage principal démolit le mythe du "l'Amérique est le meilleur pays du monde", OK, très bien, intéressant et auto-critique assez bien vue. Mais directement après il enchaîne en affirmant que "l'Amérique ÉTAIT le meilleur pays du monde" avec larmes aux yeux et violons en musique de fond... ?! Super, on démolit un mythe pour le remplacer par un autre... Bon, à part ça, comme ça a déjà été dit, les personnages sont assez prévisibles, et la série brasse quand même de gros clichés pas très digestes (la scène "on a bien bossé" avec applaudissements) et souffre d'une musique un peu trop "sentimentale" à mon goût. Restent quand même les dialogues assez savoureux qui sont la marque de fabrique de Sorkin. Bref, il faut voir comment ça évolue, mais là je ne suis pas emballé.
Léger manque de relief, aucune idée de comment ça va évoluer mais le côté nerveux me plait beaucoup.
Je sais absolument pas comment ça va tourner, je comprend aussi les réactions, ce genres de séries soit on adore soit on deteste. Moi j'ai adoré c'est rythmé, c'est super bien écrit, les persos sont forts, de la grande télé.
Un pilote très solide, un excellent jeu d'acteurs et au final, une série qui promet énormément. C'est nerveux, punchy, ça fuse dans tous les sens. Espérons que la série dure et reste du même acabit :)
Alors le voilà, le pilote tant attendu de The Newsroom. Ben j'ai bien aimé. Je pourrais me contenter de dire ça, mais non, il faut que j'explique tous ces petits défauts qui pourtant, aujourd'hui, ne m'ont pas empêché d'aimer ce premier épisode. Tout d'abord, on cerne un peu trop vite les différents personnages. Ils sont tous blancs ou noirs dans leurs choix. C'est peut-être le premier épisode, les choses vont peut-être changer par la suite, mais là, en trois secondes, on peut définir à l'avance que tel ou tel personnage va prendre tel ou tel direction dans les minutes qui suivent. Ensuite, et c'est sûrement le plus problématique, ce pilote me fait furieusement pensé à celui de Studio 60 on the Sunset Strip, du même Aaron Sorkin. Même enjeu, même rythme, et pratiquement même sujet : l'intérieur d'un show télé (Emission satirique contre Emission qui se veut journalistique) et une amourette en toile de fond. Mais voilà, j'avais adoré Studio 60, donc je copie-colle ce sentiment sur cette nouvelle série, même si la première n'a pas fait long feu. Et du coup, je reste prudent : un pilote ne fait plus une série depuis bien longtemps.
Personnellement, j'ai adoré cet épisode, comme Tresor ecarlate, je trouve que le fait de se servir de sujets d'actualité récent est vraiment une bonne idée, car je trouve que cela renforce le réalisme de la série. Et j'ai beaucoup aimé également le moment où il sort de sa réserve "politiquement correcte" pour finalement dire ce qu'il a sur le cœur depuis a priori un bon moment. J'aime aussi beaucoup les histoires perso des personnages, je trouve que ça donne du corps aux personnages et j'ai hâte de les voir évoluer. En fait j'ai vraiment tout adoré et j'attends la suite avec impatience.
Nouvelle série HBO, avec Alan Poul en executive producer, je dois donc avant tout admettre que je vais manquer d'objectivité. Dès la scène d'introduction, j'ai été conquis. Et ça n'a fait que se confirmer, en jonglant habillement entre des scènes nerveuses à des scènes plus posées et longues avec des dialogues intenses. Etrangement, les deux points que tu soulèves sont deux points que j'ai justement apprécié (spécialement le fait de traiter des sujets d'actualité récents). Par contre, j'ai également quelques réserves. J'attends plus un drama limite documentaire sur la diffusion des informations (étant totalement ignorant dans ce domaine, je me dois d'avouer ne pas pouvoir distinguer le vrai de l'exagéré) et je trouve que les petites touches humoristiques sont de trop. De même, on a déjà placé un semblant de relations amoureuses entre différents personnages, et bien qu'il faille les faire vivre, il ne faudrait pas que ça prenne un part trop importante. Globalement donc, très satisfait, avec également quelques remarques (pas vraiment négatives mais qui sont en trop).
Bon, The Newsroom, le nouveau Aaron Sorkin, nous y voilà. Je ne suis pas franchement convaincu. On a de bons speechs, de bons dialogues globalement, et toute la séquence où McAvoy est en direct est très satisfaisante, mais... le choix d'utiliser des faits réels est très problématique. Il est impossible, à la fois pour Sorkin et pour nous, de regarder ces faits avec le moindre semblant d'objectivité, car ils sont encore relativement proches, et tout ça ressort un peu comme Sorkin disant aux journalistes du monde entier : "Mais regardez, c'est pourtant facile votre métier !". D'autres part, certains speechs posent aussi problème. Dans celui du début, Will insulte la blonde qui l'interroge ainsi que sa génération, qui se trouve, au passage, être la mienne, et je ne l'apprécie pas vraiment... parce que ce n'est absolument pas justifié, i.e il n'explique pas pourquoi il pense ça. Du coup, ça ressemble à un bon vieux "Ah, ces jeunes d'aujourd'hui" qui est juste exaspérant. Quant aux autres speechs, j'avais moins l'impressions qu'on essayait de me bourrer le crâne dans The West Wing, mais je me trompe peut-être là-dessus. Ma note reste plutôt bonne, parce que tout ce qui concerne la préparation au dernier moment du JT et, comme je le disais, la séquence durant laquelle Will est en direct sont très bien exécutées, et assez exaltantes. Tant qu'il y aura ça, je supporterai les autres défauts...