La mort appartient désormais au passé. La science a mis au point la «régénération», un bain de jouvence qui offre aux adultes la possibilité d'arrêter le vieillissement de leurs cellules, ad vitam aeternam. Un monde où la surpopulation guette, où le droit à mourir est devenu une revendication, et où la doyenne de l'humanité fête ses 169 ans. Les corps de sept jeunes suicidés sont découverts sur une plage. Darius Asram, un flic qui traîne avec lassitude le poids de ses 119 ans, enquête. Il sollicite l'aide de Christa, une jeune fille instable qui séjourne dans un centre de soins pour mineurs révoltés. Par le passé, Christa a fréquenté la secte d'un certain Caron, à l'origine d'une vague de suicides chez les jeunes.
Quand Arte a diffusé pour la première fois Real Humans, c’était en 2013, et cela annonçait le début de la plongée dans le genre pour le diffuseur. Ont suivi les productions françaises comme Trepalium, Ad Vitam ou encore Transferts, certaines plus réussies que d’autres, mais la chaîne a su combler un manque dans le paysage télévisuel national.
Imaginez la société actuelle, dans un futur proche, peuplée de hubots (mot-valise pour condenser humains et robots) qui sont omniprésents dans la vie quotidienne. Ces hubots sans aucun droits ont remplacé la main d’œuvre humaine dans les postes que personne ne souhaite que ce soit en assistance personnelle ou en usine. Un bug dans la matrice a permis à un groupuscule d’androïdes d’être dotés de libre-arbitre. Évidemment, la population est clivée : certains habitants restent réfractaires à leur intégration, mais d’autres y voient le début d’une nouvelle espèce et peut-être le salut de l’humanité. Parfois relégués dans la catégorie de meubles, d’autres au titre de compagnon de vie, la révolte des hubots commence dans Real Humans (aka Äkta Människor en version originale les vrais humains).
Accompagnez Mimi au sein de sa famille suédoise typique avec un ado en proie à ses hormones, une petite qui se sent délaissée et une aînée dont les opinions politiques se forment. La série d’anticipation suédoise a beau être sortie en 2012, elle n’a pas perdu de sa pertinence. En effet, Real Humans offre à notre société un reflet qui met en lumière ses vices : confiance aveugle en la technologie, mais aussi peur du nouveau et de l’inconnu. La question philosophique fondamentale de « qu’est-ce qu’être humain ? » demeure en arrière-plan tout au long des deux saisons. Est-ce justement le libre arbitre ? Est-ce l’âme ? Des questions que les œuvres de science-fiction continuent de poser. Au-delà de la dimension philosophique, les débats sociétaux font concrètement écho encore aujourd’hui à la montée des extrêmes politiques et leurs débats autour de l’immigration.
Commentaires (3)
1ere tiers alléchant mais ensuite vive la touche avance rapide
Mon dieu que c’est ridicule autant le jeu d’acteur que le scénario et pourtant l’idée était excellent mais évidemment avec tout ce qui est français il faut qu’on transforme un truc sympa en véritable daube...
Réalisation extrêmement léchée, acteurs au top. J’ai hâte de voir où ça va nous mener.