Week-end à Zuydcoote

Je trouve le résumé officiel de ce film complètement à côté de la plaque. Mais cela dit, c’est un excellent film qui s’est révélé beaucoup plus passionnant que prévu. On suit Bebel qui jusqu’alors attendait patiemment les ordres avec ses compagnons d’infortune dans un bivouac improvisé dans une ambulance sur la plage de Zuydcoote. Mais c’est la débâcle alors il va tenter d’embarquer pour l’Angleterre avec les troupes anglaises, ce qui va se révéler plus facile à dire qu’à faire. Tout au long de ces 48h, notre Bebel national va croiser différents personnages avec qui il va faire un bout de chemin. On s’attend à un film romantique et finalement on a droit à un regard acerbe sur la guerre et ses horreurs, mais aussi à une fresque sur la fin de la « Drôle de Guerre » avec tous ces personnages coincés dans l’arrière front entre la mer et les allemands. Il n’y a pas d’issue, à part la mort, la capitulation ou la fuite. Le film porte une certaine mélancolie à travers Julien (Bebel), personnage décidé mais résigné. Verneuil signe une comédie dramatique réussie sur un sujet français compliqué avec son casting de qualité, ses répliques qui font mouches et une mise en scène hollywoodienne impressionnante avec des plans comportants des centaines (voir milliers?) de figurants, des passages d’avions, des centaines de véhicules et d’explosions tout au long du film. Et il faut l’avouer, un très bon Bebel aussi.

un classique sur la guerre, dans ses zones grises. Pensée à Marc Bloch.

Vu il y a longtemps, je garde le souvenir d’un film long et ennuyeux. Probablement vu trop jeune mais pas accroché du tout.