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Maryland

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De retour du combat, Vincent, victime de troubles de stress post-traumatique, est chargé d’assurer la sécurité de Jessie, la femme d'un riche homme d'affaires libanais, dans sa propriété « Maryland ».

Commentaires (2)

Si je m’attendais à être intensément entaché par le poids des souvenirs de notre soldat, par ailleurs brillamment interprété par Schoenaerts, la tension est faiblement transmise. Le jeu des sens est trop facile : des codes cinématographiques surannés pour rendre compte du stress en portant l’attention sur des sons, constants et crépitants, en attirant le regard sur des détails visuels glissés à l’écran pour retranscrire succinctement la méfiance de tout instant. La caméra se focalise sur les mains du militaire, crispées par une peur qui ne traverse que lui ; sur des coups d’œil fuyant et anxiogènes... Trop longtemps maintenus en haleine par un semblant de récit où s’enjoignent rixes violentes et attentes angoissantes, la patience du spectateur atteint ses limites rapidement. Le manque de profondeur des personnages se cache derrière l’explication d’une névrose ambiante et les ellipses narratives cherchent à provoquer l’anxiété. Il va s’en dire que l’angoisse peine à surgir tandis que la dramatisation de l’espace et des sens vire lentement – très lentement – à l’intrigue à suspense. En voulant confondre la paranoïa propre au Syndrome Post-Traumatique et la menace quant à elle bien réelle, la réalisation en est brouillonne, quasi-faible. On y perd alors la densité du renfermement et l’intérêt pour une subjectivité singulière, au profit d’une pseudo évocation des noirceurs politiques et du trafic mafieux.

george2n4

UN STYLE QUI NE ME CORRESPOND PAS FORCÉMENT Sans vous mentir – et ce ne serait pas le but de tout manière – je ne suis pas très fan de ce style de film, un peu lent, où l’on peine un peu à savoir où l’on veut en venir. Je nommerai ce style « cannois », même si bien évidemment je ne pense pense pas que le festival de Cannes ait son genre tout à fait spécifique. Mais pour le coup on sent bien qu’il s’agit d’une réalisation très bien menée par Alice Winocour, qui ne cherche pas une suite successive d’actions sans fin, qui prônerait le ‘genre’ blockbuster (je crois que j’ai envie d’assigner des styles aujourd’hui, pardonnez-moi…). En tous les cas, je ne peux enlever à Maryland qu’il est extrêmement bien filmé ! Je m’attendais seulement, au vu du synopsis, à quelque chose de bien différent, d’un peu plus rapide, notamment dans la phase dramatique (et pourtant, elle est très bien ressentie par la réalisation). Finalement, je pense que je ne m’attendais pas à un film aussi policier dans le genre du thriller, mais davantage à l’observation et surtout au ressenti des personnages principaux ; je m’attendais à découvrir leurs sentiments les plus cachés et à être touchée au plus profond de moi. Finalement c’est un semblant d’enquête qui est mené, et ce n’est pas forcément ma tasse de thé. UNE RÉALISATION INCROYABLE Malgré tout, la réalisation est bien menée et arrive à installer les inquiétudes du personnage principal, Vincent – incarné par Matthias Schoenaerts. L’empathie pour le personnage et ses angoisses, ses doutes, sont non seulement marqués par le jeu de l’acteur, mais aussi beaucoup par le jeu de caméra que nous propose la réalisatrice. Je me suis finalement très bien acclimatée des plans sur les caméras de surveillance comme sur les ralentis qui sont montés durant le film, qui suggèrent toute la tension que ressentent les personnages. J’ai particulièrement appréciés certaines séquences qui augmentent légèrement la pression et qui insistent sur la présence et l’inquiétude du garde du corps Vincent, notamment par un jeu de raccord regard (je ressors mes quelques cours cinématographique visiblement..!) présent entre le personnage, les différents rétroviseurs et la lunette arrière de la voiture, sans en oublier les passagers inquiets. De la même manière, les musiques et sons nous incitent à ressentir des émotions identiques à Vincent. L’environnement sonore est par ailleurs un élément clé du film, puisqu’il installe par moments l’inquiétude, à d’autres l’oublie total d’une menace, jusqu’à nous surprendre au moment où les personnages et nous-même nous y attendons le moins. Après un début un peu mitigé pour moi, j’ai appris à apprécier un film assez lent mais qui recèle une performance cinématographique. De part la manière de filmer, les bruitages, les musiques, et les acteurs, il nous est possible de ressentir une certaine tension, sans forcément en comprendre le dénouement. C’est une bonne découverte pour moi.

Meuhriel

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