La présentation que j'avais négligée

Ah moi j'aime bien Justified, je trouve ça complètement barré et plutôt fun, une fois qu'on accepte le fait que les clichés sont totalement assumés.

Et y'a une agréable palette de personnages secondaires, même si les deux dernières saisons m'ont moins emballé.

Je sais pas, sauf si elle est exceptionnelle j'apprécie toujours moins une série quand je la mate semaine après semaine que quand je peux la manger d'un coup.

Justified c'est pas mal comme divertissement, il m'a fallu quelques épisodes pour me rendre compte que c'est bien réalisé et sérieux pour du grand public. Et j'aime bien leur jeu d'accents.

Par contre, le fait que dans chaque épisode il y a une fusillade et que le gentil gagne, ça me donne la même impression que les diagnostics sans faille de Dr. House. Ça enlève une grosse partie du suspens et on dirait que manquer un épisode n’empêche pas de suivre l'histoire.

Oz c'est grandiose, et tellement créatif ! Ça me rappelle The Corner dans le format de présentation, ce qui parait normal.

Dernière édition le 14 septembre 2013 à 23:08

La qualité de Justified va en s'améliorant avec le temps, ça tire moins, et les dialogues s'imposent petit à petit comme les meilleurs de la télé US. Et puis bon qui porte mieux le Stetson que Timothy Olyphant ?

De mémoire, pour Oz, comme la série fonctionnait bien niveau audiences, Albrecht (tête de HBO) avait poussé Fontana aux fesses pour qu'il réécrive huit autres épisodes pour la saison 4, qui en fasse le double en nombre (et soit donc diffusée sur une seule saison) ; d'ailleurs, la seconde partie de la saison 4 est clairement moins enlevée que la première.

Quant à Oz proche de The Corner, Simon et Fontana sont de la même école, avec un sous-texte transparent, et engagé. Alors que Chase, à l'inverse, est un artiste "dégagé" comme dirait Desproges, même si certains disent que les Soprano portent en eux une critique sociale forte, que je ne suis sans doute pas assez intelligent pour bien saisir. J'avais lu, dans Générique, Langlais (ça va vous plaire) ou l'un de ses homies qualifier Oz d' "immense plaidoyer de cinquante heures contre la peine de mort", ce qui est très réducteur, comme toute formule à l'emporte-pièces, mais pas complètement faux. Je me souviens également d'une interview de David Simon (peut-être dans le même magazine) à qui on demandait ce que The Wire devait aux Soprano et à laquelle il avait répondu, en substance : "rien, les Soprano n'a ouvert aucune porte ; en revanche, sans Oz, pas de The Wire". Bon, c'était l'époque où il devait rejoindre Fontana pour créer "Manhunt", projet resté dans les cartons après le départ d'Albrecht et dont je pleure encore la perte, ça peut jouer aussi.