Je suis Charlie

Une page pour vos hommages si vous en avez...

Voltaire n'a jamais dit ça, mais bref.

Je ne suis pas Charlie, le texte qui m'a semblé le plus pertinent sur le sujet.

Je suis pas un grand fan de l'article que tu as posté (la formule "je ne suis pas Charlie" est pour le moins maladroite et desservira l'auteur plus qu'autre chose), mais je respecte sa position, à savoir ne pas glorifier Charlie Hebdo aujourd'hui alors qu'on ne le lisait pas hier.

Voir Pernault verser une larme à la fin de son JT comme si Charlie était un "collègue", c'est un peu exagéré. Les membres de la rédaction ont été assassinés sur l'autel de la liberté de la presse certes, mais celle d'une presse de gauche, décomplexée, luttant contre les extrémistes et revendiquant leur droit au mauvais goût. Des comme eux, il y en avait peu. Le danger c'est qu'il n'y en ait plus désormais.

Pour moi, Charlie c'est le journal de ma jeunesse et de ma formation politique. Celui qui dessinait contre le FN après le 21/04/2002. J'ai lu Maurice et Patapon de Charb pour aussi longtemps que je me souvienne. Certes, depuis l'affaire Siné, je l'achetais moins régulièrement (et je le regrette...), mais ca restait un journal que j'estimais énormément.

L'unité nationale c'est bien, mais après le recueillement viendra une chasse aux sorcières. On entend déjà des accusations grotesques d'islamophobie de la part des dessinateurs. L'objectif actuel est d'éviter toute récupération politique de cet attentat par l'extrême droite, pour ne pas que la manière dont ils ont vécu ne soit effacée par celle dont ils sont morts.



Et oui, Voltaire n'a jamais dit ca, mais que veux-tu... De la même manière, tout le monde semble oublier que quand Charb disait "Je préfère vivre debout que mourir à genoux", il citait Zapata. Ce qui pourtant résume bien le personnage.

Parfait ce texte.

J'avais le vain espoir que la fille de borgne ferme sa bouche dégoulinante de fiel plus de 24h mais elle s'est visiblement réveillé au son des trompettes Franches ce matin.

WordsRWords a écrit :
J'avais le vain espoir que la fille de borgne ferme sa bouche dégoulinante de fiel plus de 24h mais elle s'est visiblement réveillé au son des trompettes Franches ce matin.

Quelle p@%e celle-là!!

amael26 a écrit :
je respecte sa position, à savoir ne pas glorifier Charlie Hebdo aujourd'hui alors qu'on ne le lisait pas hier.

amael26 a écrit :
Voir Pernault verser une larme à la fin de son JT comme si Charlie était un "collègue", c'est un peu exagéré.

Sans glorifier CH, quand bien même on ne l'aurait jamais ouvert, ou sans exagérer sa réaction, peut-on tout de même se sentir concerné par la situation ? La peine de ce clown de Pernault est-elle moins véritable ? (Mais je suis en partie d'accord avec toi le concernant c'ui-là).

Dernière édition le 8 janvier 2015 à 16:06

C'est ce que je me disais hier, en lisant des commentaires ça et là.
Déjà d'une, tout le monde a un truc à dire, un article à écrire, c'est affolant. Les réseaux sociaux ont fait de nous soit des insensibles soit des suiveurs. Certains osent même aller à contre-courant ou modérer l'élan populaire, et c'est tout à leur honneur mais on dirait que c'est le seul but de leur texte : sortir du cadre.

Et ensuite, toujours par rapport à cette manie d'avoir un truc à dire dans l'heure, putain, on peut pas prendre juste une journée ou deux, et juste être triste en silence ou partiellement ? Qu'on soit lecteur de CH ou pas ? On aura tout le temps d'en discuter après et de s'engueuler. Les 12 là, eux, ils peuvent même plus en parler.

Je parle pas seulement de poster une image de profil commune, ou surutiliser un hashtag ou aller à un rassemblement. Juste être triste, choqué, partager le sentiment commun que "putain ça craint", mettre un peu tout ça en parenthèses et après on continue. Mais ouais, juste deux jours de répit, et après on polémique, on quote les lumières, le pape, Che Guevara ou en consultant le 6 12 12.

Faut un abonnement pour pleurer maintenant ?

Pis y a des choses qui font plus ou moins réagir.

Kokuzoku a écrit :
Faut un abonnement pour pleurer maintenant ?

Ca s'adresse à moi ou... ? Si oui, qu'est-ce qui te fait dire ça ?

bobtista a écrit :
Pis y a des choses qui font plus ou moins réagir.

Ca, c'est une autre partie du débat aussi et les réseaux sociaux jouent leur rôle. Ca et ça : http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=219&Itemid=77

Ah non du tout. Je suis d'accord avec toi, j'ai ni la force ni l'envie de débattre pour le moment.

Kokuzoku a écrit :
Faut un abonnement pour pleurer maintenant ?

La peine est sincère pour tous évidemment. Le traumatisme est collectif et chacun réagit à sa manière. Ca fait plaisir de voir la mobilisation pour que CH soit tiré à un million d'exemplaires mercredi prochain.

Au-delà du recueillement et du deuil national, c'est ironique de voir certaines personnalités (au hasard, Sarkozy) rendre hommage à des journalistes avec qui elles n'étaient jamais d'accord. C'est rassurant pour la liberté de la presse bien sûr, mais personne n'aurait imaginé ca il y a peu.

Par ailleurs j'entends de plus en plus l'expression "être Charlie, mais pas avec n'importe qui", à savoir faire gaffe aux rapprochements que nous pouvons faire en cette période d'émotions. La présence de MLP à la manifestation qui aura lieu dimanche fait notamment débat à ce titre, et l'avocat de CH Richard Malka appelle à ne pas se jeter dans la gueule du loup.

Je crois que ce que j'essaie de dire, c'est que j'ai des réserves sur le traitement politico-médiatique de cet attentat. Pour l'instant c'est toujours la tristesse qui prime pour ma part.

Dernière édition le 8 janvier 2015 à 16:49

Tu as la mémoire courte ou séléctive. Sarkozy comme d'autres politiques ont défendu Charlie Hebdo a l'époque des premieres caricatures de Mahomet.

Je me suis dit que ça avait sa place ici.

Ca. Ca fait vraiment plaisir.