Le Comptoir

Très bon.

Ce qui me rappelle :

">http://www.youtube.com/watch?v=cWfJYJMrYa0

(cf. "Critical Film Studies" )

Dernière édition le 7 février 2012 à 22:36

">http://www.youtube.com/watch?v=KMmqqKV49cg&feature=relmfu

Sondage : qu'est-ce qui est le plus impressionnant ?

- Le nombre d'américains qui regardent le SB
- La crise de nerf quand la télé s'éteint
- Les spectateurs qui se marrent quand les pranksters se font défoncer
- Kimmel qui demande aux téléspectateurs de casser les couilles de leur entourage et de le foutre sur YouTube
- L'éternelle censure de la télé américaine.

cette saison 2011/2012 a plusieurs séries qui se ressemblent plus entre elles qu'à d'autres séries plus anciennes, même de loin :
Ringer et the lying game joue sur la même idée d'échanger des jumelles, tant qu'à faire une pauvre et une riche et l'intrigue qui est très similaire.
Person of interest et Touch avec un super ordinateur/super cerveau qui calcule le destin, pond des chiffres et décide que la peau de tel individu mérite d'être sauvé.
Camelot fait la légende d'arthur en version pur jus, Game of Throne s'inspire à plein nez de la même grande-bretagne bien moyenageuse (avec le mur d'hadrien et toussa)
Once upon a time et Grimm des contes de fées balancé dans la réalité contemporaine.
et je parierais que la liste continue.

Tout ça fait bizarrement beaucoup trop pour être des hasards, ils me donnent l'impression de se tirer une balle dans le pied en faisant ça. J'ai du mal à comprendre à quoi ils jouent. Les scénaristes revendent-ils deux fois leurs idées, ils se plagient les uns les autres, ou quoi ?

morgannelle a écrit :
cette saison 2011/2012 a plusieurs séries qui se ressemblent plus entre elles qu'à d'autres séries plus anciennes, même de loin :
Ringer et the lying game joue sur la même idée d'échanger des jumelles, tant qu'à faire une pauvre et une riche et l'intrigue qui est très similaire.
Person of interest et Touch avec un super ordinateur/super cerveau qui calcule le destin, pond des chiffres et décide que la peau de tel individu mérite d'être sauvé.
Camelot fait la légende d'arthur en version pur jus, Game of Throne s'inspire à plein nez de la même grande-bretagne bien moyenageuse (avec le mur d'hadrien et toussa)
Once upon a time et Grimm des contes de fées balancé dans la réalité contemporaine.
et je parierais que la liste continue.

Sauf que des thèmes similaires, il y en a toujours eu et là, tu compares des choses qui n'ont pas grand chose en commun a part le thème général.
Par exemple, est-ce que tu as vu Touch ? Parce que je ne retrouve pas l'idée du pilote dans ce que tu décris et ça n'a pas grand chose à voir avec Person of interest (dont je n'ai vu que les 2 premiers épisodes). La seule chose commune, c'est effectivement l'idée de destinée pré-calculée sur laquelle on peut jouer, après les moyens sont différents du tout au tout.
Idem, Camelot et Game of Throne, a part le côté médiéval, il me semble que ça n'a pas grand chose en commun ... où alors, dans ce cas, pourquoi ne pas les rapprocher de Merlin ou même de Legend of the Seeker :/

Ce sont juste des thèmes, des grandes lignes, qui ont toujours existé et qui sont repris partout, que ça soit dans la littérature, le cinéma, la TV, etc.. et ça n'est pas prêt de changer vu qu'aujourd'hui, il est difficile de faire de la nouveauté: autant parce que beaucoup de choses ont déjà été faites et que l'originalité commence à être une denrée rare que parce que les chaines / networks aiment plutôt les valeurs sûres et ne sont pas forcement prêtes a miser sur des choses nouvelles.

Les exemples sont discutables, mais c'est clair qu'il y ades séries qui surfent sur la même vague chaque saison. Cette saison, on avait plusieurs séries sur la place de l'homme dans la société américaine : Work It, Man Up, Last Man Standing... deux séries sur les 60's : The Playboy Club, Pan Am et aussi deux séries sur les contes de fées : Once Upon a Time et Grimm.

Ce n'est pas que des coïncidences : dans le cas des trucs sur la virilité, c'est une volonté de la part d'ABC je suppose (puisque tout ça était sur ABC), dans le cas des 60's, c'est le succès d'image de Mad Men qui les a probablement inspiré.

MrHolycow, ou comment s'immiscer dans toutes les discussions...

Manutaust a écrit :
Sondage : qu'est-ce qui est le plus impressionnant ?

- Le nombre d'américains qui regardent le SB
- La crise de nerf quand la télé s'éteint
- Les spectateurs qui se marrent quand les pranksters se font défoncer
- Kimmel qui demande aux téléspectateurs de casser les couilles de leur entourage et de le foutre sur YouTube
- L'éternelle censure de la télé américaine.

L'éternelle censure de la télé américaine! Et pas que de la télé. Quand on voit sur Youtube que des chansons sont à moitié coupés parce que les paroles sont "choquants", qu'il faut certifier avoir plus de dix-huit ans pour pouvoir regarder le clip "I'm sexy and I know it" de LMFAO.
Le pire est que ça vient en France aussi. Le fait que sur les chaînes françaises ils se permettent de supprimer des épisodes car ça ne convient pas aux "enfants" (Cf. L'épisode 12 de la saison 1 de Criminal Minds : Suspect Behaviour non-diffusée sur M6) ...

MrHolycow a écrit :
MrHolycow, ou comment s'immiscer dans toutes les discussions...

Manutaust a écrit :
Sondage : qu'est-ce qui est le plus impressionnant ?

- Le nombre d'américains qui regardent le SB
- La crise de nerf quand la télé s'éteint
- Les spectateurs qui se marrent quand les pranksters se font défoncer
- Kimmel qui demande aux téléspectateurs de casser les couilles de leur entourage et de le foutre sur YouTube
- L'éternelle censure de la télé américaine.

L'éternelle censure de la télé américaine! Et pas que de la télé. Quand on voit sur Youtube que des chansons sont à moitié coupés parce que les paroles sont "choquants", qu'il faut certifier avoir plus de dix-huit ans pour pouvoir regarder le clip "I'm sexy and I know it" de LMFAO.
Le pire est que ça vient en France aussi. Le fait que sur les chaînes françaises ils se permettent de supprimer des épisodes car ça ne convient pas aux "enfants" (Cf. L'épisode 12 de la saison 1 de Criminal Minds : Suspect Behaviour non-diffusée sur M6) ...

Tiens, moi aussi y a quelques semaines j'ai pas pu regarder le clip de "Sexy & I know it" ^^. Depuis j'ai eu 18 ans. Le meilleur exemple que je connaisse : le pilote de Breaking Bad. Au cas où un gosse de 8 ans voudrait regarder une série sur un prof de chimie qui chope un cancer et se met à préparer des amphéts avec un ancien élève, il faut quand même vachement le protéger du mot "fuck" - bipé -, et d'autres horreurs comme une poitrine féminine - floutée -.

Concernant les séries : si tu regardes les nouvelles séries de deux années consécutives, tu peux être sûr que tu ne trouveras pas beaucoup de séries qui ont un thème qu'aucune autre n'a. Il est même extrêmement facile d'exhiber des paires de séries qui sont sorties à peu près au même moment et qui traitent de thèmes pas trop éloignés : House et Grey's Anatomy, The Mentalist et Lie to me, The Vampire Diaries et True Blood, et ainsi de suite. Donc non, ça ne veut rien dire.

C'est marrant parce que les exemples que tu donnes veulent dire quelque chose. House et Grey's n'ont quasiment rien à voir (c'est médical mais rien d'autre en commun), mais House a en revanche engendré toutes ces séries, come Lie to Me ou The Mentalist, où on a un protagoniste qui est une sorte de génie dans un domaine mais qui est en même temps un connard insupportable.

Quant à The Vampire Diaries et True Blood, ce sont les exemples les plus clairs de l'influence du succès de Twilight sur les séries américaines.

Il est intéressant de noter que les séries similaires sortent souvent la même année. Peut-être que les networks précipitent le lancement de certaines séries pour une éviter de perdre une partie du public visé.

Teproc a écrit :
C'est marrant parce que les exemples que tu donnes veulent dire quelque chose. House et Grey's n'ont quasiment rien à voir (c'est médical mais rien d'autre en commun), mais House a en revanche engendré toutes ces séries, come Lie to Me ou The Mentalist, où on a un protagoniste qui est une sorte de génie dans un domaine mais qui est en même temps un connard insupportable.

Quant à The Vampire Diaries et True Blood, ce sont les exemples les plus clairs de l'influence du succès de Twilight sur les séries américaines.

House, tout comme Cal Lightman et Patrick Jane, trouve son origine dans un des grands mythes modernes les plus récents qui soient : Sherlock Holmes.

Petites remarques : Patrick Jane a ses démons, mais il est loin d'être un connard insupportable, en tout cas ce n'est pas comme cela que la série le met en avant, contrairement à Lightman et House.

Oui, je sais bien que Grey's n'a rien à voir avec House hormis la médecine, pour preuve, je déteste la première et adore la deuxième. Mais de ce que je sais, Camelot est tout juste médiocre alors que GoT est excellente (toujours du ouï-dire), donc bon.

Dernière édition le 14 février 2012 à 20:42

Oui House est clairement inspiré par Sherlock Holmes, mais quand Fox l'a lancé, c'était très rare de voir un anti-héros comme House au centre d'une série sur un grand network. C'est en ce sens que ça a permis l'existence de séries comme Lie to Me.

J'ai regardé genre deux épisodes de Mentalist, et ce qui m'a énervé est justement que, pour moi, Jane est aussi insupportable que House, mais la série ne le reconnaît pas. Mais oui, c'est du coup moins proche de House que Lie to Me.

Par contre je ne parlais pas de qualité là. Je ne sais pas si le fait qu'on ait eu Camelot (pas vu) et GoT veut vraiment dire que le médiéval-fantastique/low fantasy est en vogue, mais peut-être que le succès de l'un (je ne sais pas si Camelot a été un succès en audiences) encouragera des chaînes comme FX à explorer le genre.

Par exemple Pan Am et The Playboy Club. La première est plutôt bien, la deuxième était apparemment horrible. Peu importe, ce qui compte c'est qu'elles ont toutes les deux échoué en termes d'audiences (Pan Am passe encore mais il est peu probable qu'on ait une deuxième saison), ce qui veut dire qu'il est peu probable que les broadcasts essaient à nouveau de faire du Mad Men grand public dans les années qui viennent.

Dernière édition le 14 février 2012 à 20:53

Je me doute bien que Jane a pour intérêt essentiel de satisfaire doublement le fantasme de la ménagère de moins de cinquante ans, à savoir un bel homme charmant d'une part, et qui résout des crimes ultra-violents d'autre part.

D'ailleurs, je ne me suis fait la réflexion que très récemment : il y a deux types de violence dans les produits de divertissement. Celle stylisée, voir artistique, que nous proposent les produits un minimum "d'auteur" comme ceux de Kubrick, Fincher ou Tarantino au cinéma, Breaking Bad à la télé. Et dès qu'on verse dans le "vrai" mainstream (celui de la ménagère de moins de cinquante ans), on a une violence, certes édulcorée visuellement, mais au moins aussi présente que dans l'autre cas. Figurez-vous, je ne vous apprends rien, que la ménagère de moins de cinquante ans adore - entre autres choses, hein - Les Experts et consorts, à la rigueur Dexter, et toute une littérature (souvent de gare) policière autour de crimes ultra-violents.

Dans ces derniers produits, comme je le disais, la violence est soit édulcorée, soit carrément pas représentée ; en tout cas elle n'est pas stylisée comme dans les précédents. Et ce sont toujours les "vrais artistes" (j'essaie de porter peu de jugement ici, expression à prendre au sens le plus neutre possible) que l'on bassine avec leur représentation (tout simplement parce que représentation il y a) de la violence. Évidemment, dans un cas, il y a un discours sur la place de la violence dans la condition humaine, ou une composante pour un récit épique, tandis que dans l'autre, il s'agit essentiellement de vendre quelque chose qui satisfera la vision TF1 du crime chez la ménagère (bon, d'accord, à partir d'ici je peux arrêter d'essayer de rester neutre), mais factuellement, les deux représentations sont dévorées par beaucoup de consommateurs - la ménagère se repaît autant de crimes sinistres résolus par David Caruso que l'intellectuel savoure le discours subtil de Kubrick dans Orange Mécanique.

Le problème qu'on peut avoir avec la violence stylisée est que ça peut rendre la violence "cool". Quand Samuel L.Jackson cite Ezechiel et tire à plusieurs reprises sur la tête de Brett dans Pulp Fiction, c'est monstrueusement cool. Donc le problème c'est que la violence peut quasiment ressortir comme quelque chose de positif. Après, je pense que la banalisation de la violence qu'on a dans des séries comme Criminal Minds ou CSI, ou tout simplement par les journaux télévisés, est beaucoup plus problématique, je suis d'accord.

La saison 1 de Dexter était passée sur CBS d'ailleurs, la chaîne de CSI, Criminal Minds etc. Une version censurée, certes, mais quand même.