Trois séries fantastiques de rêves et de cauchemars

Ce n’est pas une destination paradisiaque vers laquelle on vous propose de vous évader cette semaine mais plutôt des mondes merveilleux où tout est possible, du meilleur au pire.

The Sandman sur Netflix

Disponible depuis peu sur Netflix, The Sandman est l’adaptation des romans graphiques de Neil Gaiman publiés entre 1989 et 1996. Quelques 33 ans plus tard, son œuvre culte est désormais sur petit écran. L’auteur est un habitué des adaptations avec Good Omens ou encore American Gods récemment, et le plus ancien Neverwhere. Son imaginaire déborde d’univers fantastiques qui ne connaissent pas de limites, qu’il puise dans les dieux mythologiques ou dans du folklore plus localisé. Avec The Sandman, ce sont les Éternels, des entités supérieures qui sont des représentations antropomorphiques de certains concepts comme Rêve, Mort, Destin, etc. En l’occurence plusieurs feront une apparition dans la série mais on se concentre vraiment sur Rêve, alias le Seigneur Morpheus, qui après avoir été emprisonné pendant un siècle réussit à s’échapper et part à la recherche de ses outils de travail alors que certains de ses Cauchemars se baladent dans le monde éveillé.

Estimé à 15 millions par épisode, cette saison de The Sandman qui n’adapte que deux volumes en réalité (Préludes et nocturnes et La maison de poupée), réussit à convaincre les plus sceptiques. Onirique à souhait, des personnages mystérieux et charismatiques incarnés par des acteurs populaires mais pas hyper renommés non plus, des mini-contes qui s’enchaînent pour former un univers harmonieux. Beaucoup d’autres histoires restent à être racontées et ça se sent.

Sleepy Hollow sur Disney+

Sleepy Hollow, cet endroit qui a connu le cavalier sans tête éternisé par le film de Tim Burton. Dans la légende originelle, Ichabod Crane est un professeur venu enseigner dans la petite ville. Dans cette revisite du conte, c’est un espion pour le compte de George Washington lors de la guerre d’Indépendance des États-Unis qui se réveille en 2013 en même temps que le fameux cavalier sans tête à Sleepy Hollow. À partir de là, l’Anglais (Tom Mison) va faire équipe avec l’officier Abbie Mills (Nicole Beharie) pour résoudre les affaires liées au mystérieux tueur. Pendant quatre saisons, ils ont combattu des monstres, vu l’impossible, et n’abandonneront pas.

Des éléments d’horreur se mélangent avec de la magie et des monstres fantastiques et créent une mythologie propre à Sleepy Hollow. Malgré son format procédural et de son affaire de la semaine, le fil rouge existait bel et bien. La série a été rapidement oubliée, pourtant populaire lors de sa diffusion. La faute principale incombe à un changement de showrunner durant la saison 3 avec des changements drastiques de cast pour la saison 4 dont le départ de Nicole Beharie. Sans l’alchimie qui liait Crane à Mills, tout semblait tomber à plat. Cela n’empêche pas les premières saisons d’être un bon divertissement pour les amateurs de fantastique.

À la croisée des mondes sur OCS

La bien-aimée trilogie de Philip Pullman prend vie dans la co-production BBC/HBO disponible sur OCS. Après un film unanimement décrié par les fans, les livres ont enfin une adaptation à la hauteur de leur exigence pour À la croisée des mondes. Partez découvrir les secrets de l’aléthiomètre et de la poussière avec Lyra (Dafne Keen) et son daemon Pan (doublé par le jeune Kit Connor) qui se lient d’amitié avec Will (Amir Wilson) dans un monde comme dans un autre. Une aventure avec beaucoup de sacrifices et de pertes, mais aussi de la magie et des possibilités infinies. Les deux premiers épisodes sont réalisés par Tom Hooper et laissent déjà imaginer de l’ambition.

La 3e et dernière saison est actuellement en post-production même si une date de diffusion officielle n’a pas encore été annoncée. On parie tout de même sur la fin de l’année. La réussite de cette adaptation repose sur l’importance accordée aux explications et aux conversations presque philosophiques de l’œuvre. Certes il y a la beauté des paysages du Nord, les secrets de l’aléthiomètre et la finesse de la globalité de la production, mais il y a surtout un respect pour le matériel d’origine qui n’était pas vraiment ressenti dans le film. Et malgré une série assez confidentielle dans les chiffres, la critique est en tout cas plus que positive. 

N’hésitez pas à rattraper ces trois séries fantastiques disponibles actuellement.

Retrouvez La reco du week-end en podcast :
   

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Published by
Aki