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Platane, saison 3 : faut-il regarder la série ? (critique)

Six ans d’absence, le temps passe trop vite, et voilà que revient Eric Judor avec Platane saison 3 (ou plutôt saison tree, comme il dit, vous l’avez ?) la série culte sur Canal + ! J’ai regardé, j’ai constaté pas mal de changements, je vous dis si ça vaut le coup ou pas. Fans d’absurde, bienvenue.

8 épisodes de 45 minutes, deux épisodes inédits tous les lundi, hélas interdit de binger, décidément Canal + sait nous mettre l’eau à la bouche avec les mets rares. C’est très intrigué que je me suis installé sur le canapé. Eric Judor le disait lui-même : les audiences avaient baissé, il fallait créer de l’envie. Voilà qui est réussi, dès l’intro de la série, nous sommes happés dans cet univers absurde, entre Curb your enthusiasm ou Veep, où des personnages tous plus déjantés les uns que les autres débitent des tonnes de textes à mourir de rire, sur un montage cut, glissant d’une idée à l’autre.

Dans une série française, ce n’est pas si commun de trouver des acteurs qui jouent bien, sur un très bon scénario, filmés avec talent, le tout rendu jouissif par un montage speed-mais-pas-Michael-Bay. C’est une réussite. Cette saison 3 m’a même semblé supérieure à la 2, tant elle pousse loin le curseur de la folie. Oui, certains gags pipi-caca-vomi ne sont pas d’un goût certain et vont un peu trop loin (j’ai bien compris que ça faisait marrer l’auteur) mais quelle galerie de personnages et d’acteurs pour faire passer tout le reste ! Roland Magdane ressuscite des années 80, Laurent Lafitte explose chaque ligne de son texte mais ma préférence va à David Strajmayster alias Doudi (Samantha Oups, souvenez-vous) dans un rôle de hipster barbu odieux, qui m’a fait éclater de rire à chaque réplique. A venir dans la série : Florence Foresti, Fred Testot, Gilles Lelouche, Elie Seimoun, Mathieu Kassovitz, et d’autres. Excusez du peu !

David Strajmayster – Photo Facebook de l’artiste

Ce n’est pas une série pour tout le monde, ça ne passerait jamais sur une chaîne hetzienne à 20H50 entre un tunnel de pub et un autre tunnel de pub avant le film mais c’est, en France, ce qui se fait de plus rare et de mieux écrit en humour. On ne peut pas deviner ce qui va se passer d’une scène à l’autre et surtout on rit deux fois par minute. Vraiment, la référence à Veep n’est pas innocente. J’ai vérifié : Eric Judor avoue aussi adorer le travail de Phoebe Waller-Bridge dans Fleabag. Et bien ça se voit. Il a pris le meilleur de la série culte pour l’implémenter dans son univers à lui.

A voir absolument en une seule fois durant un dimanche pluvieux à Noël, probablement pour oublier/supporter la famille et la belle-famille qui comate dans une autre partie de la maison.

Le cadeau des fêtes en avance : 4 étoiles / 5

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Published by
William Réjault