Furies, une histoire de famille sanguinaire

La dernière nouveauté française sur Netflix est pleine d’ambition. Avec Furies de Jean-Yves Arnaud, il s’agit du meilleur démarrage pour une série française sur la plateforme après Lupin.

Pour conserver leur fortune et entériner leur pouvoir, les grandes familles de la pègre parisienne font appel à une tueuse pour éliminer les « obstacles » qui les empêcheraient de régner. Personne ne connaît son visage, mais tout le monde a déjà prononcé son nom : la furie. Lina est une jeune femme dont le père, en charge des comptes de la mafia, vient d’être éliminé sous ses yeux. Assoiffée de vengeance et convaincue que le meurtre de son père a été perpétré par la furie, elle va se mettre à la recherche de cette légende pour lui faire payer son geste. Une quête qui va l’amener à faire des découvertes auxquelles elle n’était pas préparée.

Furies : Des tueuses nées du « sang et du plomb »

Furies est une série Netflix déclinée en 8 épisodes qui fait la part belle aux scènes d’action. Plutôt évident quand on choisit de baser son intrigue sur des tueuses, des gardiennes de l’ordre, appartenant à la pègre parisienne. Mais Furies place la barre haut en y insufflant beaucoup de rythme tant au niveau des mouvements des acteurs que ceux de la caméra. Des situations dans lesquelles on a peu l’habitude de voir Marina Foïs, qui joue Selma une des furies, une actrice qui oscille plutôt entre comédie et drame. Face à elle, Matthieu Kassovitz (Malotru dans Le Bureau des Légendes) interprète son frère, Driss. Un garçon né dans une lignée où seules les femmes comptent. En effet, les Furies appartiennent toutes à la même famille, se transmettant de mère en fille l’héritage de la violence. Lina (Lina El Arabi) représente d’ailleurs le futur des furies, obligée de plonger malgré dans un univers de violence et de corruption qu’elle a toujours cherché à fuir.

Si les scènes d’action sont très présentes dans Furies, la série propose également des schémas de narration plutôt originaux avec notamment des sauts dans le temps — passés ou futurs — qui font office d’explications, certes, mais surtout distillent un dynamisme qui s’aligne parfaitement avec le rythme global des intrigues. Et puis il y a la mythologie. Dans la mythologie romaine, les Furies étaient des divinités persécutrices qui traquaient sans relâche leurs proies. Un amalgame parfait, puisque ici, Selma, Lina et toutes les autres, avant elles, n’avaient qu’un seul objectif : accomplir leur mission au péril de leur vie. Une mythologie que l’on retrouve en filigrane de toute la série avec l’Olympe qui désigne les parrains de la pègre ou alors Damoclès, des mercenaires dont la simple existence fait trembler même les plus courageux.

Arrivée le vendredi 1er mars sur Netflix, la première saison de Furies se décline en 8 épisodes dont les durées vont de 40 à 50 minutes.

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Marina