Death to Smoochy

Je comprends pas pourquoi c’est mauvais à ce point. Robin Williams en sale type, c’est pourtant original. Lui et Norton se donne à fond dans leur rôle, y’a rien à dire. Et pourtant, ça sonne faux. Comme de la guimauve sur la chantilly d’un gâteau au beurre et à la crème. Roger Rabbit, c’était délirant. Charlie et la Chocolaterie, c’était un monde de fou. Là, ça sonne faux, ça en fait trop, partout, clinquant, tape à l’œil. Pourtant, il y avait matière à faire un truc, avec le présentateur évincé qui veut reprendre sa place, avec la critique des studios qui cherchent le fric, avec les présentateurs corrompus, avec les œuvres caritatives qui détournent… On se dit que Terry Gilliam ou Wes Anderson auraient fait un truc déjanté, cynique, grinçant… Mais non, Danny DeVito se contente d’une histoire linéaire dans laquelle il met tous les poncifs d’un film pour gamins à Noël, la fille qui tombe amoureuse, les grands méchants qui sont punis, la trame d’un clacissisme total dans laquelle on ajoute parfois un peu de pipi caca pour être marrant. Terriblement décevant.