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Madres paralelas

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Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.

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Commentaires (3)

Madres paralelas. On se dit "encore une histoire d'échange de bébé". Pourtant, si le thème a déjà été souvent traité, Almodovar a ce don de le montrer différemment, plus réel. Car dans la vie il n'y a pas qu'un drame qui occupe tout l'espace à un instant mais tous les tracas du quotidien et la vie des autres qui vient télescoper sa propre histoire. Il y a même l'Histoire, celle avec un grand H qui ici est le franquiste, sa place dans l'Espagne démocratique, toujours présents dans la vie ordinaire des gens. Les actrices, qu'Almodovar dirige toujours avec brio, sont très bonnes et Penelope Cruz excellente.

tcaparros

Moins bien que Douleur et Gloire mais différent également, ceci dit il m’a réconcilié avec les destins croisés dont il raffole et qu’il a eu l’occasion de mettre en œuvre plusieurs fois par le passé sans effet

Neymo_HTD

Indéniablement, le nouveau cru Almodovar est bon. J’ai même l’impression que le bonhomme se bonifie avec le temps… Perso, je ne suis pas fan des films « tranches de vie » où on bavasse de tout et de rien, avec un début qui pourrait se situer ailleurs et une fin qui mériterait qu’on s’arrête avant. J’aime qu’un film me raconte une histoire. Indéniablement, ce nouvel Almodovar remplit parfaitement la tâche ! Il en raconte même deux ! L’Histoire de l’Espagne franquiste et ses conséquences, la vie de deux mères qui se sont rencontrées à l’hôpital lors des accouchements… Deux drames qui se dévoilent lentement, petit à petit, fournissant à chaque scène un intérêt pour son histoire… D’ailleurs, j’aime bien qu’un film ait une fin satisfaisante, qu’il s’arrête là où il doit s’arrêter sans en ajouter plus qu’il n’en faut ou qui laisse le spectateur choisir lui-même sa fin parce que le réalisateur ne sait pas trancher. Indéniablement, Almodovar sait y faire : chacune des deux histoires a une fin, satisfaisante, qui se termine là où il faut, logiquement et sans avoir à discuter. J’aime aussi les films où l’on peut croire à ce qu’on nous raconte sans que ça soit convenu, trop, pas assez, tiré par les cheveux ou peu crédible. Indéniablement, Almodovar remplit la mission. Tout en faisant avancer ses deux histoires majeures, il ajoute le métier de photographe de Janis, le magazine d’Elena, la mère d’Ana qui devient comédienne… L’ensemble est plein de moments de sincérité, du thé dans le patio à la vue de la chambre d’hôtel, de la nounou à qui on donne les affaires aux femmes du village qui accueillent Janis avec des gâteaux… Ça fleure bon la vérité, ça nous emmène dans la vraie vie tout du long sans coup de baguette magique sortant des facilités de son chapeau ! Bon, forcément, j’aime bien quand un film est bien joué, c’est insupportable de voir un comédien qui en fait trop ou une comédienne qui n’en donne pas assez (ou inversement). Indéniablement, Almodovar a l’art de diriger ses acteurs. Je ne crois pas avoir vu une Pénélope Cruz aussi magnifique ! Elle passe par toutes les émotions possibles avec une justesse incroyable. Elle magnifie le rôle avec sa sincérité. Milena Smit offre elle aussi un vaste panel de sentiments, en parfait contrepoint à Pénélope Cruz. Une fille plus vraie que nature dans sa souffrance, à l’hôpital, dans ses réactions, dans sa révolte adolescente… Aitana Sánchez-Gijón donne ce qu’il faut pour qu’on y croit ; Israel Elejalde est certes moins varié mais il fait carrément le job et rend totalement crédible son personnage… Bref, une interprétation irréprochable. Et puis je ne suis pas forcément fan des effets de caméras gratuits, des angles bizarres juste pour la beauté de la chose. Indéniablement, Almodovar s’en fout. Il pose ou bouge sa caméra avec douceur, se faisant totalement oublier pour rendre l’ensemble fluide et nous faire entre dans son film et nous laisser en profiter, en se faisant discret. Enfin, j’aime bien quand les films provoquent quelque chose chez moi. Que je ne le regarde pas comme j’observerais un train passer, avec indifférence… Indéniablement, si je le note, on comprendra qu’Almodovar a réussi le pari… Je n’ai pas la larme facile parce que souvent, un abus de musique, un plan trop appuyé, des phrases emphatiques gâchent l’effet… Pas là. Il faut reconnaître qu’Almodovar a le chic pour nous emmener tranquillement dans son histoire et faire gonfler l’émotion jusqu’au bout, prenant de plus en plus aux tripes… Il parvient même à faire se questionner le spectateur – en tout cas moi – sur l’histoire des deux mères, à me demander ce que j’aurais fait à leur place… Finalement, j’aime les films qui m’emportent sans que je voie le temps passer, à la fin desquels je sors repus et satisfait. Indéniablement, Madres Paralelas fait partie de ceux-là.

Cellophane

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