Onoda, 10 000 nuits dans la jungle

Un film fleuve, ou plutôt un film île, qui, à partir d’un destin individuel, raconte un destin universel. La jeunesse conditionnée, chair à canon, chez qui on développe la croyance de la suprématie de l’identité nationale, la foi dans la désinformation de l’ennemi, la paranoïa, le sacrifice individuel absolu même s’il est inutile. L’histoire d’une vie perdue, gâchée, fondée sur le néant. Onoda, accusé du meurtre d’une trentaine de Philippins (on ne voit que 2 victimes directes dans le film : le garçon vacher et la touriste), a été gracié, contre l’avis des insulaires, par le dictateur philippin de l’époque, Marcos, un tyran qui s’est peut-être amusé du sort de ce soldat-robot. https://photoshistoriques.info/hiroo-onoda-le-soldat-qui-refuse-de-se-rendre-1974/ Un film hors du temps, qui révèle comme un négatif photographique l’absurdité de toute guerre. Le délire des deux soldats qui se créent un nouvel ordre diplomatique dans une guerre imaginaire, devant une carte faite à la craie sur un bout de toile… l’enfermement, l’absence de doute, de confrontation à des idées contadictoires, qui les rend implacables et fous. L’entêtement et la discipline comme seul remède à la folie. Comment renoncer à ce qu’on a appris quand ce qu’on a appris à fondé toute notre vie ? Onoda est resté jusqu’à la fin de sa vie un militant impérialiste et révisionniste. Sommes-nous tous des Onoda ? Ce film est vertigineux. Il m’a beaucoup rappelé le désert des Tartares, de Dino Buzzati. Merci Arthur Harari.

J avais une appréhension sur le fait que.l'on puisse capter mon intérêt durant prés de 03h00 sur la.vie d un homme qui lutte seul pendant 30 ans contre un ennemi fantôme. Et bien bizarrement le film captive et cela malgré un.manque de rythme qui normalement lasse les.plus retors. Il n'y a pas.grand chose à reprocher à ce film qui m était alors inconnu bien que je connaissais vaguement cette histoire incroyable.

La garde rapprochée de l'Empereur de l'époque avait un point commun avec les Nazis : la puissance de leur endoctrinement. La réplique sur le corps du soldat qui appartient à l'Empereur (et concept du Hara kiri)... L'une des raisons pour lesquelles les 2 bombes atomiques ont été larguées c'est parce que même si l'Empire ne pouvait sortir vainqueur, leur degré de sacrifice était si important que cela devenait trop cher, en vie de soldats u.s. et budget militaire... rien n'aurait pu convaincre l'Empereur qui n'écoutait et n'avait de retour que de sa garde rapprochée... imprégnée totalement de la culture Samouraï ...

j'avais peur en me disant que l'histoire d'un type sur une île sur 2h49 c'était sûrement abuser et bien franchement je n'ai pas vu le temps passer. J'ai trouvé le récit très poignant et je me rends compte que les théories du complot ne sont pas nées d'aujourd'hui quand je vois comme il parvient à retourner toutes les évidences pour les plier à ses idées. Chapeau, si je puis dire, à l'endoctrinement des soldats japonais. Une histoire incroyable servie par une très belle narration.

C'est une histoire de fou quand même ! Dès les années 50 où celui qui se rend, revient avec le père et le frère, pourquoi n'ont ils pas tenté de le ramener à la raison en venant avec des ordre militaires ? Il aura fallu attendre 25 ans de plus pour que quelqu'un vienne le chercher ! Incroyable. Les 2h40 passent assez vite, on est vraiment absorbé par cette histoire et l'environnement hostile dans lequel ils vont passer plus de 2 décennies. Il devait y avoir de sacrée histoire parmi les villageois philippins qui vivaient autour !

Quelle incroyable histoire. C'est marrant j'ai évoqué ce film à certaines personnes de mon entourage et ils étaient réticent en voyant qu'il durait 2h40. Et au final quand se pointe le générique de fin tu te dis que 2h40 ça va… comparé à 30 ans. Le récit de ce soldat conditionné qui à mené une guerre comme aucun autres, une guerre face à une menace qui n'était plus là, l'idée tenace de la reddition inenvisageable et innenvisagé. C'est bouleversant et c'est une vrai claque(réalisateur français en plus, chapeau bas!).

Histoire vraie du dernier soldat Japonais qui a combattu sur l'ile ou il avait été envoyé jusque dans les annees 70 en refusant de croire que la guerre était finie.... sortie le 21 juillet !