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The Night Of - Sujet Général

Maretoh
Modérateur



Synopsis : Au lendemain d'une virée nocturne bien arrosée, le jeune Naz, d'origine Pakistanaise, se réveille aux côtés d'une jeune femme baignant dans son sang. Cette dernière a été poignardée et il ne se souvient de rien. Inculpé pour ce meurtre, il est désormais prisonnier du système judiciaire où, parfois, la vérité passe au second plan. Un avocat bon marché mais tenace se propose de l'aider...

Série lancée le : 10 juillet 2016

The Night Of

Acteurs principaux :

Riz Ahmed : Nasir Khan
John Turturro : John Stone
Bill Camp : Dennis Box
Peyman Moaadi : Salim Kahn
Poorna Jagannathan : Safar Kahn
Sofia Black D'Elia : Andrea Cornish

Adaptation US de Criminal Justice

">https://www.youtube.com/watch?v=556N5vojtp0

An episode a day keeps the doctor away.
Membre depuis le 12 octobre 2013 — 15265 messages

Cette série m'a laissé sur ma faim.
Il me semble qu'on aurait pu passer un peu moins de temps sur les problèmes d’eczéma (parfois franchement dégueu.) de John et soigner un peu l'intrigue :

1) On ne comprend pas le comportement de l'avocate qui embrasse le héros (quel tombeur ce Nas !) et lui passe de la came en prison. On ne comprend pas non plus qu'elle doive être sanctionnée pour avoir été surprise à embrasser son client (on comprendrait s'il s'était agi d'un membre du jury, du procureur ou du juge, mais pas de l'avocat en charge de la défense et qui ne peut en aucun cas être indépendant de son client puisque ce dernier doit de toute manière le rémunérer).

2) On aurait pu un peu approfondir le personnage de la mère qui doute de son fils.

3) On ne comprend rien à l'indécision du jury et à ce qui peut le faire douter. Au vu des éléments que l'on nous a présenté, le héros est coupable.

4) Et le héros lui-même alors ! Ange ou démon ?

Il est pour moi très regrettable, voire franchement agaçant, que le dernier épisode de cette mini-série standalone ne nous apprenne rien sur l'identité du vrai coupable et sur ce qui s'est réellement passé. Un peu moins de grattage de pieds et un peu plus de réponses à ces questions essentielles.

Dernière édition le 31 août 2016 à 15:38

Membre depuis le 15 janvier 2013 — 22 messages

Maretoh
Modérateur
sbore a écrit :
Un peu moins de grattage de pieds et un peu plus de réponses à ces questions essentielles.

<3

An episode a day keeps the doctor away.
Membre depuis le 12 octobre 2013 — 15265 messages

sbore a écrit :
1) On ne comprend pas le comportement de l'avocate qui embrasse le héros (quel tombeur ce Nas !) et lui passe de la came en prison. On ne comprend pas non plus qu'elle doive être sanctionnée pour avoir été surprise à embrasser son client (on comprendrait s'il s'était agi d'un membre du jury, du procureur ou du juge, mais pas de l'avocat en charge de la défense et qui ne peut en aucun cas être indépendant de son client puisque ce dernier doit de toute manière le rémunérer).

C'est la loi. Un avocat n'a pas le droit d'avoir une relation intime avec un client si cette relation n'a pas commencé avant la relation professionnelle. C'est une question d'éthique et de conflit d'intérêt.

sbore a écrit :
3) On ne comprend rien à l'indécision du jury et à ce qui peut le faire douter. Au vu des éléments que l'on nous a présenté, le héros est coupable.

4) Et le héros lui-même alors ! Ange ou démon ?

C'est un parti pris, la série ne donne pas de réponse, elle te laisse dans tes réflexions, tes convictions. Chacun se fait son avis, sur le verdict, sur le crime, sur la personnalité de Naz.
Pour la moitié du jury, il y a un doute raisonnable, ils n'ont pas la conviction à 100% qu'il est coupable donc au yeux de la justice innocent. Ce doute est présent chez le policier, chez l'avocate générale.
On nous a présenté 3 autres suspects potentiels, c'est un élément de doute, le couteau manquant, l'expert qui donne un témoignage favorable à Naz sur le couteau en sont d'autres.
Personnellement à l'arrivée j'm'en fous de savoir la réalité du crime. C'est bien aussi quand la fiction ne délivre pas une vérité intouchable.

The Bible should be one sheet of paper. And on that sheet of paper it should say, “Try not to be a cunt.”
Membre depuis le 13 août 2009 — 1338 messages

VivaMemo a écrit :

Pour la moitié du jury, il y a un doute raisonnable, ils n'ont pas la conviction à 100% qu'il est coupable donc au yeux de la justice innocent. Ce doute est présent chez le policier, chez l'avocate générale.
On nous a présenté 3 autres suspects potentiels, c'est un élément de doute, le couteau manquant, l'expert qui donne un témoignage favorable à Naz sur le couteau en sont d'autres.

Aucun des trois autres potentiels suspects n'a été vu pénétrant puis s'enfuir en courant de chez la victime la nuit du meurtre.
Aucun des trois autres potentiels suspects n'a été pris en possession d'un couteau identique à celui ayant servi au meurtre et couvert du sang de la victime.
Aucun des trois autres potentiels suspects n'a laissé une abondante quantité de peau sous les ongles de la victime.
Enfin, aucun des trois autres potentiels suspects n'a eu de rapports sexuels avec la victime juste avant sa mort, rapports dont rien n'indique en revanche qu'ils aient été librement consentis.

Je persiste donc à trouver totalement irréalistes et infondés les doutes de la moitié des jurés, du policier et de l'avocate générale.

A ce compte là, il n'y aurait pas grand monde dans les prisons américaines alors qu'on sait au contraire qu'y croupissent un nombre non négligeable d'innocents (quand ils n'ont pas été tout bonnement exécutés dans les États qui pratiquent la peine de mort).

Membre depuis le 15 janvier 2013 — 22 messages

L'avocate générale ne descend pas Naz dans son réquisitoire et ne le poursuit pas après l'annonce de la délibération du jury car elle a connaissance d'une autre piste qu'elle estime plus sérieuse. Ce n'est peut-être pas tout à fait réglementaire, mais c'est ainsi.
Le doute ressenti par les parties professionnelles se base, et c'est souligné à plusieurs reprises de manière silencieuse, sur l'expérience professionnelle d'une demi-vie pour chacun d'eux.

A partir du moment ou l'avocate générale laisse plus ou moins tomber une proie qui ne la satisfait pas et laisse le champ libre à la défense pour son plaidoyer, toutes les certitudes que pouvaient avoir les membres du jury ont pu être ébranlées par la suite au cours d'un débat (in)visiblement houleux. Qui sommes-nous pour décider que chaque juré doit dire, "c'est lui OBV !". L'ambition de la série va je pense au-delà de raconter une histoire cohérente et réaliste. C'est une attaque politique contre la potentielle paresse routinière de la déesse aveugle. Elle a je pense entre autres buts une responsabilisation de tout potentiel juré ou corps de métier du monde judiciaire. Dénoncer les incriminations à outrance ne sert à rien, lutter contre elles de manière indirecte, si. Quel serait l'intérêt de dénoncer platement pendant 8 épisodes l'injustice du système judiciaire ?

Pour ce qui est du grattage de pieds, quelle est l'utilité ?
Déjà j'ai assez aimé ce gimmick à priori innocent mais révélateur du fond du propos, à la Spike Lee (ça m'a fait penser à l'espèce de Cacolac bu par le personnage principal de Clockers).
Je pense que c'est le principal espace d'interprétation donné aux spectateurs. Je l'utilise personnellement ici pour poser une question. Doit-on chercher la personne idéale pour résoudre notre problème, ou doit-on vivre de manière à aider notre prochain à résoudre le sien et à faire ce que l'on est sensé faire en notre âme et conscience, nous réalisant en tant qu'humain en société tout en limitant notre soumission à un système pesant mais faillible ? Naz fait ce qu'il peut pour survivre, il est la responsabilité du système, non sa proie, et John Stone fait son taf d'avocat, avec suppléments.

Dernière édition le 11 septembre 2016 à 22:57

You know what they call my instrument, right? Musicians I mean.
Membre depuis le 7 juin 2010 — 1618 messages

WordsRWords a écrit :
Doit-on chercher la personne idéale pour résoudre notre problème, ou doit-on vivre de manière à aider notre prochain à résoudre le sien et à faire ce que l'on est sensé faire en notre âme et conscience

C'est tellement bien dit. John a été pour moi dans la série le seul pour qui j'ai véritablement ressentie de l'empathie. Son problème d'eczéma est bien révélateur de cette idealisation que recherche notre société en général. Beaucoup l'ont critiqué et sous-estimé mais il a toujours fait du mieux qu'il pouvait. J'ai trouvé la scene dans le métro assez triste pour cette homme qui a tant donné.

Bon, je sors...

I wasn't born to be a hero, that's why I should be a super vilain !
Membre depuis le 9 juin 2013 — 2878 messages

J'ai trouvé cette série géniale, mais ai été déçu par la fin: le beau discours à l'improviste qui retourne le jury me semblait un peu gros et pas au niveau du reste de la série. Certes on peut aussi le voir comme une prolongation de cette critique (analyse ?) du système judiciaire, où un discours à autant voir plus d'importance que le reste des éléments d'un procès, mais je sais pas, ça me sonne un peu comme du déjà vu, ou comme une solution de simplicité.

Membre depuis le 4 mai 2016 — 1 message