Open Season

Cette saison invente tellement de choses pour tenir 10 épisodes que je la trouve malaisante. Autant le côté Richard Jewell est assez bien traité, un peu naïve sans doute mais bon, pour ce qu'à vecu RJ de son vivant la postérité mérite bien d'être très gentille avec lui, mais le côté Éric Rudolph est par contre très tendancieux. On sent qu'ils ont voulu ne pas se fâcher avec les conservateurs pro vie, donc ils ont donné un rôle de psychopathe sans réel pensée politique à Rudolph et qui s'est fait passé pour l'un d'entre eux. Mais non, Rudolph est bien un des leurs, un pro vie intégriste homophobe... etc, et jamais le FBI s'est mis main dans la main avec une milice locale pour l'arrêter. Toute la cavale montrée comme telle est un immense mensonge, oui il a sans doute été aidé par des intégristes comme lui, mais qui avaient conscience de qui il était, il s'est pas joué d'eux. Et non jamais il n'a tué 2 hermites qui l'ont aidé. Il a été identifié en 98 comme le principal suspect de l'attentat du parc du centenaire (les soupçons sur Jewell datant de 96 a 97 mais pas au delà, ici on dirait que c'est en parallèle alors que pas du tout), et il ne fut arrêté qu'en 2003. Dans la série on a l'impression que les rednecks se retournent contre lui en l'apprenant et donc dans la foulée il a été arrêté. Mais non, pendant 5 ans il a continué à être caché, ses louanges chantées alors qu'ils savaient bien tout ce qu'il a fait.

Un épisode bien inutile, qui ne vient cependant pas gâcher cette belle série.

« Where is the justice in that ? Eric Rudolph kills all those people, and he is the one who gets the dignity of due process. Gets his day in court. While you were accused, convicted and sentenced by the media, without even a chance to defend yourself. You never had that. And you never will. And the worst of it ? I know in my heart, that even though Eric Rudolph pied guilty, there are still people who think it was you. There will always be people who think it was you. Where is the justice in that ? » Cette citation de Judith résume à elle-même, toute la tragédie et l’horreur, que représente cette histoire. Malgré toutes les preuves l’innocentant, la vie de Richard a été détruite, et certaines personnes ont continué/continuent de le croire coupable, même après le procès. Son nom n’a jamais été blanchi par le leader du FBI, même si certains agents l’ont défendu et pris sa défense. Et pendant ce temps la... Éric a tout gagné. Il a gagné la notoriété qu’il voulait tant. Il a gagné contre la mort. Il a gagné contre tout le monde, en étant ce qu’il est... un maître de la manipulation. Très belle saison qui a su me toucher, d’autant plus grâce au personnage de Richard. Je suis en colère contre la justice. Mais je suis si fier de lui, puisque même dans la tourmente, il a toujours cru en lui. Même devant l’évidence que AJC (en particulier) a détruit sa vie pour toujours, il ne s’est pas rabaissé à insulter Kathie Scrubbs, il l’a même défendu auprès de sa mère. Et ça, c’est juste magistralement beau. Beaucoup de personnes ont douté de lui, ils se sont amusés à dresser un portrait d’incompétent et d’idiot à son égard, et pourtant tout ce que je retiendrais au final, c’est que ce sont eux les idiots. Le cœur de Richard était beaucoup trop brillant pour eux, son âme était beaucoup trop pure pour ce monde. Voyez vous cet homme était un hero bien avant l’attentat des JO, et il est resté ce hero, même après. Quel homme, et surtout quelle belle leçon d’humanité. Merci Spectrum de lui avoir rendu un si bel hommage. Quant à Embry et Jack. Je suis heureuse de les retrouver main dans la main à la fin, rempli de sagesse et de fierté au décours de cette expérience. Ils en sont sortis également plus fort. Comme l’a dit Jack, il vaut mieux marcher de ces propres jambes, que de se laisser guider sur un mauvais chemin par d’autres, même si ça peut être effrayant parfois.