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  • NAISSANCE 09/10/1922
  • DÉCÈS 08/01/2011
  • Pays France
  • FILM 1

John William

Ernest-Armand Huss dit John William est un chanteur français, né le 9 octobre 1922 à Grand-Bassam en AOF (aujourd'hui Côte d'Ivoire) et mort le 8 janvier 2011 à Antibes. Il a connu un certain succès dans les années 1960 et 1970 grâce à sa voix de baryton basse et un répertoire à la fois religieux et profane.

D'un père alsacien, Ernest-Charles Huss, colon en Côte d'Ivoire, et d'une mère ivoirienne, Henriette Amoussan, il est enlevé à sa mère dès 18 mois, puis confié, à l'âge de 8 ans, à sa cousine germaine, Eugénie Huss, à Couilly-Pont-aux-Dames, en Seine-et-Marne. Après avoir fait ses études dans un pensionnat français, il devient en 1939, à 17 ans, apprenti ajusteur-outilleur dans l'usine Renault de Boulogne-Billancourt.

En juin 1943, réquisitionné pour le Service Civique Rural, afin de remplacer les paysans prisonniers, il est envoyé en Charente-Maritime jusqu'en août 1943. Il est ensuite engagé à Montluçon à l'usine Sagem qui fabrique des radars pour les avions allemands.

En mars 1944, il couvre un jeune ouvrier dans la pose d'explosifs pour du matériel destiné aux nazis. La nuit suivante, l'atelier explose. Arrêté, puis incarcéré à la prison de Moulins, il est interrogé et torturé par la Gestapo. Il ne parlera pas.

En Côte d'Ivoire, sa mère est emportée par une épidémie de rougeole.

Déporté politique à 22 ans, Ernest-Armand Huss est envoyé au camp de concentration de Neuengamme, près de Hambourg (de mars 1944 à mai 1945) sous le numéro «31103». Ses connaissances techniques lui sauvent la vie: capable de lire les plans de construction industrielle, il est envoyé dans une usine d'armement pour travailler comme ajusteur-outilleur. En avril 1945, environ 10 000 déportés de ce camp sont acheminés vers le port de Lübeck d'où il est transféré sur le Thielbek, puis recueilli par la Croix-Rouge suédoise.

Ernest-Armand Huss est l'un des rescapés des camps nazis à qui Serge Bilé a donné la parole dans son documentaire Noirs dans les camps nazis (1995).

De retour à Paris, il retrouve son père sur le quai d'une station de métro, mais celui-ci ne survivra à la guerre que de quelques mois.

De son expérience de déporté, Ernest-Armand Huss retire une grande foi religieuse. En chantant pour réconforter ses camarades déportés, il a découvert la beauté et la musicalité de sa voix. À la Libération, incapable de retourner travailler à l'usine qui lui rappelle trop son labeur dans les camps nazis, il prend des cours de chant et se donne le pseudonyme de John William.

1949 - La musique américaine est à la mode en France depuis le jazz. John William chante dans les cabarets.

1952 - Grand prix d'interprétation de Deauville avec la chanson Je suis un nègre.

1954 - Il épouse Liliane Pelluau avec qui il passe le reste de sa vie. De cette union naît William puis, dix ans plus tard, Maya (qui deviendra à son tour chanteuse).

1955 - Il passe en vedette des galas de Jo Darlays , à la Bourse du Travail de Lyon, à l'occasion des concerts promus par l'Amicale des Artistes, comme la FAMMAC, ou les Amitiés Franco-Suisses.

1961 - Coq d'or de la chanson française pour Le voyageur sans étoile pour lequel il reçut également la médaille de la Ville de Paris. ...

Source: Article "John William" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.

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