Ridley Road : espionnage et résistance dans un drame britannique

On vous avait mentionné Ridley Road à l’occasion du festival Series Stories de Marseille, qui met en avant les adaptations de livres en série, et l’adaptation du roman de Jo Bloom arrive sur Canal+ dès le 7 février. Ce drame de la BBC ne se déroule pas pendant la seconde guerre mondiale, mais bien dans les années 60 durant les swinging sixties. À cette période-là, un regain pour le néo-nazisme gagne l’Angleterre notamment dans les milieux ouvriers.

Direction Londres, où une jeune femme juive orthodoxe a fugué de son Manchester natal pour retrouver l’homme dont elle est amoureuse. Entre espionnage, résistance et romance, Ridley Road pave le chemin pour un bon divertissement.

Une plongée authentique dans le Londres de 1962

Une production léchée, des costumes d’époque qui feraient pâlir d’envie le Last Night in Soho d’Edgar Wright, ce Ridley Road de Sarah Solemani (vue dans Bridget Jones 2) peut se tarir de faire partie des high-end dramas britanniques. 

L’héroïne (une toute nouvelle venue en Agnes O’Casey qui n’a pas dit son dernier mot) est jeune, naïve, mais gagne rapidement en maturité et surtout en courage tout au long de la série. Vivien découvre rapidement que le voyou dont elle est amoureuse appartient au mouvement de la résistance juive, dont la branche est-londonienne est menée par nul autre que son oncle (Eddie Marsan bientôt à l’affiche du film de Ray Donovan). Il a réussi à infiltrer un groupe néo-nazi mené par Colin Jordan (un Rory Kinnear cruel aux antipodes de Penny Dreadful). Cette organisation fasciste qu’est le groupe 62 a vraiment existé, tout comme les manifestations de 1962 à Trafalgar. Ça résume bien Ridley Road, qui floute son histoire fictive avec des contours historiques pour une immersion complète.

Un drame rempli d’action

L’action est assez prenante et on va suivre Vivien dans la gueule du loup, où elle va commencer à devenir une agente infiltrée. Si par moment tout semble un peu trop simple, cela n’enlève rien au charme de l’histoire, et surtout en suspens. On garde également dans un coin de tête que cette montée du fascisme peut arriver n’importe quand et n’importe où. D’où la facilité de faire un parallèle avec la montée des extrêmes d’aujourd’hui à peu près partout dans le monde. Eh oui, 39-45 a beau être derrière nous, la haine envers les minorités devient de plus en plus flagrante de nos jours et la résonance de la série n’en est que plus forte. Un petit geste peut faire beaucoup. 

Ridley Road est disponible à partir du 7 février sur Canal+ au rythme de deux épisodes par semaine et en intégralité sur myCanal.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Published by
Aki