1988 marque un tournant pour la comédie fantastique : pendant que Burton dynamite le film de fantôme avec Beetlejuice, Neil Jordan tente sa propre variation avec High Spirits. À la campagne irlandaise, Peter Plunkett, propriétaire d’un château-hôtel fauché, met en scène de faux spectres pour attirer les touristes… sans savoir que le lieu est réellement hanté par un couple coincé depuis 200 ans dans une boucle où l’épouse est assassinée chaque nuit. Étrangement, personne au château ne semble l’avoir remarqué.
Le film échoue au box-office (8 M$ pour 17 M$ de budget) et on comprend vite pourquoi : personnages mal écrits, gags qui tombent à plat, romance peu crédible, frissons rares — à l’exception de nonnes fantômes vraiment inquiétantes. Steve Guttenberg s’amuse sans sauver l’ensemble, et Daryl Hannah récolte une nomination aux Razzies (Pire actrice).
Une impression de dissonance domine : démarrage prometteur, atmosphère irlandaise soignée, mais le rythme s’effondre. Peter O’Toole disparaît de toute la seconde moitié, quand on aurait eu besoin de lui. Selon Neil Jordan, la production aurait remonté le film sans lui, au point de changer le récit — ce qui expliquerait des fulgurances isolées (le spectacle de marionnettes qui vire au chaos). Vu enfant, le film paraissait amusant ; revu aujourd’hui, il ne tient plus la route.
Commentaires
1988 marque un tournant pour la comédie fantastique : pendant que Burton dynamite le film de fantôme avec Beetlejuice, Neil Jordan tente sa propre variation avec High Spirits. À la campagne irlandaise, Peter Plunkett, propriétaire d’un château-hôtel fauché, met en scène de faux spectres pour attirer les touristes… sans savoir que le lieu est réellement hanté par un couple coincé depuis 200 ans dans une boucle où l’épouse est assassinée chaque nuit. Étrangement, personne au château ne semble l’avoir remarqué. Le film échoue au box-office (8 M$ pour 17 M$ de budget) et on comprend vite pourquoi : personnages mal écrits, gags qui tombent à plat, romance peu crédible, frissons rares — à l’exception de nonnes fantômes vraiment inquiétantes. Steve Guttenberg s’amuse sans sauver l’ensemble, et Daryl Hannah récolte une nomination aux Razzies (Pire actrice). Une impression de dissonance domine : démarrage prometteur, atmosphère irlandaise soignée, mais le rythme s’effondre. Peter O’Toole disparaît de toute la seconde moitié, quand on aurait eu besoin de lui. Selon Neil Jordan, la production aurait remonté le film sans lui, au point de changer le récit — ce qui expliquerait des fulgurances isolées (le spectacle de marionnettes qui vire au chaos). Vu enfant, le film paraissait amusant ; revu aujourd’hui, il ne tient plus la route.