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  • NAISSANCE 02/12/1923
  • DÉCÈS 14/10/2003
  • Pays France
  • FILM 1

Léon Schwartzenberg

Le professeur Léon Schwartzenberg, né le 2 décembre 1923 à Paris dans le 4e arrondissement et mort le 14 octobre 2003 à Villejuif (Val-de-Marne), est un cancérologue français. Il fut brièvement ministre délégué, chargé de la Santé en 1988. Il s'est aussi signalé par son engagement en faveur des sans-abri et des «sans-papiers». Il est le père du journaliste Emmanuel Schwartzenberg.

Ses parents sont des juifs roumains. Sa mère est Germaine Kissler. Son père est Simon Schwartzenberg, né en 1895 en Roumanie, qui, après la Seconde Guerre mondiale, exerce la profession de grossiste en bonneterie avec son frère André Schwartzenberg (le futur père de Roger-Gérard Schwartzenberg), et qui reste connu pour ses peintures.

Durant l'Occupation, Léon se réfugie avec sa famille à Toulouse où il commence des études de médecine. Il est très rapidement interdit de faculté de médecine en raison des lois raciales de Vichy. «Le conseil de l'Ordre des médecins de l'époque restait muet» rappelait-il.

Il s'engage alors, à l'âge de 20 ans, dans la Résistance (il est membre du Corps Franc Pommiès et du réseau franco-britannique d'évasion des aviateurs alliés) avec ses deux frères cadets Raymond (dit Serge, né le 28 mars 1925 à Paris) et Jacques (né le 10 mars 1926 à Paris). Dénoncés, ces derniers sont arrêtés à Pau le 24 février 1943 et déportés à Mauthausen. Il dira plus tard «J'ai vécu mes vingt ans comme un mélange de cauchemars et de moments agréables.» Il n'apprit l'exécution de ses frères qu'à la Libération.

En 1953, il épouse Nora Coste (1927-2015) et ils ont deux enfants: Emmanuel et Berthe. Il a un troisième enfant avec Maître Colette Auger, Mathieu.

De 1980 à 2003, il a pour compagne la comédienne Marina Vlady.

Après la guerre, il finit ses études de médecine et devient médecin hématologue, puis cancérologue. Il travaille en 1958 avec le professeur Georges Mathé et traite des scientifiques yougoslaves irradiés grâce aux premières greffes de moelle osseuse, avec la participation du clinicien et hématologue bosniaque de Sarajevo Hekalo Irvin, un traitement révolutionnaire pour l'époque. Puis, il devient assistant d'hématologie à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif en 1963. Il développe les transfusions de globules blancs utilisées dans le traitement de certains cancers jusqu'à la fin des années 1970. Il devient agrégé des hôpitaux en 1971 à l'Institut de cancérologie et d'immunogénétique de Villejuif.

À la question «Serait-il devenu médecin et cancérologue s'il n'avait pas été interdit d'études médicales?» il a répondu avec ironie «Peut-être pas, je n'en sais rien […] Le vieux maréchal (Pétain) a fait beaucoup pour forger le moral de la jeunesse de France en ce temps-là.»

En 1977, alors que le cancer n'était évoqué que comme «une longue et douloureuse maladie», il publie Changer la mort, en collaboration avec le journaliste Pierre Viansson-Ponté (1920-1979), où il plaide en faveur de la vérité au malade, en toutes circonstances: «La vérité doit toujours être dite, elle est toujours positive». Cohérent et entier, il annonce le diagnostic de sa maladie à Pierre Viansson-Ponté qui refuse de l'entendre; les deux hommes se brouillent alors. ...

Source: Article "Léon Schwartzenberg" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.

Léon Schwartzenberg

Film

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