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Jean Cau

Jean Cau

Jean Cau, né le 8 juillet 1925 à Bram (Aude) et mort le 18 juin 1993 à Paris 6e, est un écrivain, journaliste et polémiste français.

Secrétaire de Jean-Paul Sartre de 1946 à 1957, il écrit dans Les Temps modernes, puis est journaliste à L'Express, à France Observateur, au Figaro littéraire et à Paris Match. Il est l'auteur d'une quarantaine d'ouvrages, romans, essais, pamphlets et pièces de théâtre ainsi que de plusieurs scénarios de film.

Il reçoit, en 1961, le prix Goncourt pour son roman La Pitié de Dieu.

Né d'un père ouvrier agricole, employé d'épicerie puis homme à tout faire dans une banque de Carcassonne, et d'une mère femme de ménage, à Bram, Jean Cau fait d'abord ses études au lycée de Carcassonne: grâce à l'insistance auprès de ses parents, de l'instituteur Monsieur Castel, il poursuit des études secondaires et obtient le baccalauréat. Sur les recommandations d'un professeur de lettres, qui lui permet d'obtenir une bourse, Étienne et Rose Cau acceptent de le laisser partir à Paris pour préparer l’École normale supérieure au lycée Louis-le-Grand, puis passer une licence de philosophie.

Grand admirateur de Jean-Paul Sartre, il l'aborde dans un café et lui propose ses services. Khâgneux, «authentique prolétaire», il plaît au philosophe qui l'embauche en juin 1946. Jean Cau sera son secrétaire jusqu'en 1957. Dans la pièce attenante au bureau de Sartre, rue Bonaparte, Cau répond au téléphone, fixe les rendez-vous, met à jour la correspondance et, en quelque sorte, gère les finances.

Il devient ensuite journaliste et grand reporter, d'abord à L'Express et au Nouvel Observateur, puis au Figaro et à Paris Match. Il s'éloignera des positions de Sartre, mais ne tiendra jamais de propos déplaisants sur sa personne. En 1985, Cau consacre une vingtaine de pages émues et affectueuses à Sartre dans Croquis de mémoire et écrit «Je ne lui dois rien mais je lui dois tout» (éd. Julliard).

Cau est également parolier, notamment pour Régine. Ami d'Alain Delon, il écrit ou co-écrit pour lui plusieurs scénarios de film ainsi qu'une pièce de théâtre, Les Yeux crevés. Delon signe la préface de son livre posthume, Le Candidat, dans lequel il décrit avec ironie sa vaine tentative pour se faire élire à l'Académie française en 1989.

Dans les années 1970, il se rapproche du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE), creuset de la «nouvelle droite», et écrit des textes polémiques fustigeant le gauchisme, la décadence de l'Europe, ou exaltant le combat et les traditions européennes. Il appartient dans le même temps au comité de patronage de Nouvelle École. Ses romans, ainsi que plusieurs de ses essais et articles confiés à la revue Éléments, sont teintés d'un paganisme solaire, comme l'illustre ce «prière d'insérer» de l'auteur en couverture du roman Le Grand Soleil: «J'ai voulu rêver, en somme, d'un village où reviendraient, par la grâce d'un enfant, les anciens dieux, décapités, mutilés, émasculés, mais toujours rayonnants et prêts à revivre, au soleil, et à régner innocemment... d'un village de marbre dont le dieu s'appelait Apollon et dont le prince revenu est un enfant. J'ai rêvé un conte païen se déroulant au soleil invaincu.» ...

Source: Article "Jean Cau" de Wikipédia en français, soumis à la licence CC-BY-SA 3.0.

  • NAISSANCE 08/07/1925
  • DÉCÈS 18/06/1993
  • Pays France
  • SCÉNARIO 2

Scénario (2)

Borsalino
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