Malgré l'effondrement de la société, les pensionnaires d'une maison de retraite bénéficient toujours de soins. Or, la provision de vivres s'amenuise de manière inexpliquée. L'aide-soignant qui continue d'assurer les maintes tâches quotidiennes sur place essaie de comprendre où les provisions sont passées...
C'est tout d'abord un concept, qui étonne et surprend : les histoires de L'Effondrement, sur MyCanal / Canal +, ne montrent pas forcément les mêmes personnages d'un épisode sur l'autre, épisodes qui ne se suivent pas tous chronologiquement (des jours s'écoulent, parfois des semaines entre deux), épisodes qu'on peut d'ailleurs regarder dans le désordre et dont le lieu varie selon les intrigues. En fait, dans cette histoire de fin du monde made in France, la seule constante est l'ébouriffant plan-séquence qui force le spectateur qui entre dans une histoire à ne plus la lâcher jusqu'à la dernière seconde, dans une terrible noirceur apocalyptique, nous faisant palper ce désespoir crépusculaire pourtant mille fois vu déjà, ici d'un réalisme désespérant. Cela se passe au bout de la rue. Cela pourrait nous arriver l'été prochain.
Bastien Ughetto, Jérémy Bernard et Guillaume Desjardins, du collectif Les Parasites, ont trouvé en quelques épisodes un format et un ton qui ne peuvent laisser personne indifférent. Au final, peu importe si tous les épisodes ne se valent pas, c'est plus une affaire de goût personnel et d'attachement à une situation ou à un personnage qu'un réel problème de cohésion car l'oeuvre dans son ensemble imprime durablement la rétine et les pensées.
En 8 épisodes seulement, d'une durée maximale de 25 minutes et toujours réalisés en plan-séquence, l'Effondrement réussit un tour de force, avec ce qu'on devine être un petit budget. Quelques grands noms se croisent sur l'écran, au gré des histoires, ajoutant une touche de sadisme face au téléspectateur qui croyait pouvoir souffler un peu avec Thibault de Montalembert, par exemple, vu dans Dix Pour Cent. Et bien non, le voilà dans la peau d'un homme pressé de prendre un avion, pour fuir loin de son petit monde qui s'écroule. Un avion réservé aux privilégiés, une place qui lui a coûté très, très cher. Du premier plan dans son lit au dernier, spectaculaire, dans un avion (attention, il y a une surprise...), tout est bluffant, compact, pernicieux. L'urgence est palpable.
Commentaires (11)
Brutal et tellement touchant... Grosse claque sur celui-ci ! La réalisation est subtile mais très efficace et Bastien Ughetto est excellent.
Cet épisode est d’autant plus émouvant que le comédien est excellent ! On a toute l’Humanité dans cet épisode, de ce qu’il y a de plus beau avec ce jeune qui aide au pire avec ce groupe qui pille, la sagesse de la vieillesse face à la mort comme la peur de celle-ci… Très bon et très juste !
Terrifiant !
Terrible celui-là surtout en ce moment...
Au moins un qui reste humain jusqu’au bout.
Waw, épisode super touchant. L'acteur principal est excellent.
Peut être le plus poignant.
Terrible... Le fossoyeur. Très poignant
Horrible!
Moi qui suis infirmière ça m'a fendu le cœur 😢
J'ai pleuré comme un bébé Très touchant cet épisode