The Good Doctor, une série médicale professionnelle et humaine

À l’écriture de cet article, la saison 5 de The Good Doctor est en pause hivernale chez nos amis Américains. Il faudra attendre le printemps prochain pour retrouver Shaun Murphy (Freddie Highmore) et l’équipe de l’hôpital de Bonaventure.

Mais qu’est-ce que c’est The Good Doctor ? Adaptée de la série sud-coréenne du même titre, c’est David George le papa de Dr House qui tient la barre de cette série médicale. Le concept est simple : un jeune autiste interne en chirurgie à l’hôpital de San Jose va être confronté aux difficultés du quotidien entre son handicap et sa vie professionnelle.

Passons directement à la critique négative autour de la série, en effet, des voix s’élèvent contre le réalisme et l’aspect glamourisé de son autisme. On peut sans doute l’accepter puisqu’on est dans une fiction qui ne cherche pas forcément à reproduire la réalité. En revanche, l’acting de son acteur principal est grandement loué. Shaun est certes Asperger, mais il est surtout doté d’une grande intelligence, retient tout ce qui lit, et réussit à trouver des liaisons difficiles à percevoir pour ses autres collègues qui lui permettent d’obtenir des diagnostics 99% du temps exacts. D’ailleurs, il a accès à une sorte de palais de la mémoire comme Sherlock. Il rêve de devenir chirurgien il semble bien parti grâce au soutien de ses collègues et de son mentor malgré les bâtons qu’il peut se mettre lui-même dans ses roues.

Au-delà de l’autisme, la série dramatique à de véritables qualités. Elle regroupe un panel de docteurs tous différents les uns des autres, non pas sans rappeler l’équipe du docteur Gregory House à la grande époque. Que ce soit la jeune ingénue au grand cœur, ou encore l’ambitieuse médecin prête à tout pour se faire remarquer, chacun a une bonne raison de vouloir sauver des vies. Mais c’est surtout Shaun, là où House disait la vérité soit pour être méchant soit pour expédier des conflits, Shaun n’a pas d’autre moyen que de dire la vérité quitte à blesser involontairement son interlocuteur. Parfois on rigolera de ses réactions, mais on réalisera surtout de nos propres limites et remettront en cause nos comportements. On note également la diversité ethnique du cast principal, n’ayant probablement jamais vu autant d’Asiatiques en principaux sans que ce soit une série communautaire. 

Parlons maintenant des cas médicaux. L’une des forces de House qu’on retrouve dans The Good Doctor est la diversité des cas. Eh non, ce n’est pas un lupus à chaque fois. Par dessus le marché, la série n’est pas dépourvue de dramas internes et les apprentis chirurgiens tout comme leurs patrons vont devoir s’accrocher pour ne pas perdre leurs emplois. Il faut dire qu’avec Grey’s Anatomy, on a bien compris que les hôpitaux étaient les épicentres des catastrophes et que nul ne pouvait échapper à la mort. Tout ça pour dire de ne pas trop s’attacher aux personnages, car qui sait qui peut partir ou rester.

En cinq saisons, Shaun va grandir beaucoup, et même si on n’est pas toujours d’accord avec ses décisions, on prend grand plaisir à suivre ses aventures dans The Good Doctor. Et si vous préférez les hôpitaux publics, il reste toujours New Amsterdam !

Les quatre premières saisons sont disponibles sur Salto et sur Prime Video.

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Published by
Aki