House of the Dragon est-elle à la hauteur des attentes ?

Une chose est sûre, House of the Dragon n’est pas avare de dragons, et tant mieux. La scène d’ouverture commence sur une belle chevauchée et c’est déjà un petit rappel des critiques qui ont pesé sur sa grande sœur, le manque de dragons. Dans cette préquelle de Game of Thrones qui se concentre sur les ancêtres de Daenerys Targaryen, nous voici de retour dans les Sept Royaumes quelques 200 ans avant les événements qu’on a pu connaître. Direction Dragonstone ou Peyredragon en français avec Viserys Ier du nom, les relations en dent de scie avec son frère Daemon, l’émancipation de sa fille Rhaenyra, la guerre civile des Targaryen et tout ce qui aura trait à cette époque à Westeros. Adaptée des éléments du livre Feu et sang de G.R.R. Martin, la série vient s’ajouter au lore de l’univers de la saga.

La nouvelle série de HBO disponible le 22 août sur OCS chez nous, n’ignore pas la pression de la renommée de sa grande sœur et tente (du moins dans ses cinq épisodes) de sortir de son ombre pour trouver sa propre identité.

Co-créée par Ryan J. Condal (Colony) et G.R.R. Martin, House of the Dragon espère bien durer assez longtemps pour que la fin de la dynastie des Targaryen soit racontée. C’est pourquoi au début elle introduit des acteurs qui interprètent une version jeune des personnages puis changent en cours de saison. Cette nouvelle histoire propose un panel un peu moins large de héros et d’anti-héros, et tant mieux car on était quand même bien perdus par moments dans Game of Thrones. Mais cela permet ainsi de mieux les développer. Les erreurs de narration semblent aussi avoir été remédiées avec des épisodes au rythme plus équilibré. En revanche, certains auront peut-être l’impression moins d’être dans un complot politique mais plus dans un drame familial (même si chacun est prêt à tout pour protéger ses intérêts). Côté acteurs, on est bien servi, Paddy Considine en Viserys Ier, un Matt Smith prêt à en découdre dans le rôle de son frère, Rhys Ifans en Otto Hightower, et à partir de l’épisode 6 les versions adultes d’Alicent Hightower avec une insondable Olivia Cooke et Emma d’Arcy en Rhaenyra.

En termes de monde de fantasy, on ne peut que saluer bien bas la qualité du set design et des décors. Et qui dit Game of Thrones, dit évidemment rappel et variations du thème mythique du générique le tout mené par l’indétrônable Ramin Djawadi. Nos oreilles ne seront pas en terrain inconnu en tout cas. Pour ceux qui espéraient retrouver un peu de la magie fédératrice de Game of Thrones, vous serez conquis, mais ce n’est pas un Thrones bis pour autant. Et le plus grand problème d’une préquelle directe, c’est qu’en sachant ce qui va se dérouler par la suite, les enjeux de cette histoire semblent très peu importants…

Retrouvez chaque lundi sur OCS un nouvel épisode de House of the Dragon.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Aki