The Patient, un face-à-face anxiogène sur Disney+

Les premières minutes de The Patient nous plongent directement dans le vif du sujet. Steve Carrell est enchaîné et enfermé dans une pièce. Au fur et à mesure de l’épisode (relativement court, ils font tous moins de 30 minutes), le flashback commence et on comprend que Carrell joue le rôle d’un psychothérapeute, Alan Strauss, qui a plusieurs patients et qui connait des problèmes familiaux. L’un de ses patients s’appelle Sam Fortner (joué par Domhnall Gleeson), et il vient le consulter car son père l’a battu dans son enfance… et est coupable de son enlèvement. Le premier rendez-vous après avoir enlevé Strauss, il lui avoue qu’il a des compulsions meurtrières, qu’il acte dessus et qu’il a besoin d’aider pour cesser.

The Patient est co-créé par Joel Fields et Joseph Weisberg, ce dernier étant le créateur de The Americans et l’ambiance anxiogène vous rappellera la série d’espionnage. Diffusée outre-Atlantique sur FX, chez nous la mini-série glaciale sera disponible sur Disney+ dès le 14 décembre.

Dès lors, les sessions se dérouleront dans cette chambre perdue dans les bois. Évidemment, Alan va tout tenter pour s’échapper, tandis que Sam prend ses sessions très au sérieux et se livre véritablement au psy. Mais cela n’empêchera pas des excursions à l’extérieur sous forme de flashbacks. On comprend par exemple que les rapports d’Alan avec son fils sont des plus tendus depuis qu’il est devenu très orthodoxe et que sa femme est décédée suite à un cancer. D’autres souffrances lui pèsent, souvent liées à sa foi juive.

La tension est continue, et il y a comme un syndrome de Stockholm qui apparait puisqu’on prend en sympathie Sam et qu’on le soutient dans sa démarche de vouloir soigner ses pulsions. L’épée de Damoclès plane évidemment avec sa potentielle mort si Sam vrille et décide de le prendre pour cible, ou encore qu’il devienne complice des meurtres que le tueur en série semble prêt à commettre. En 10 épisodes, les dialogues sont évidemment le moteur de l’histoire. Ici pas de strass et paillette, ce que disent les personnages ont du sens et les changent profondément. Cet échange entre Alan et Sam permet aux deux personnages de s’interroger, l’un étant le père et l’autre le fils de substitution. Portés par ces deux acteurs sans fausse note (et la voix si calme de Steve Carrell), les dix épisodes se consomment comme des petits pains. Point bonus pour la musique qui nargue le spectateur en s’efforçant d’appuyer sur l’ambiance bizarre de la situation. 

Retrouvez The Patient dès le 14 décembre sur Disney+.

Retrouvez Le Pitch Série en podcast :
   

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Published by
Aki