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Présentée en compétition officielle au Festival de Télévision de Monte-Carlo, Good Cop/Bad Cop propose un mélange aussi piquant qu’attachant de comédie policière, de drame familial et de romance bancale. Rencontre avec son créateur, John Quaintance, et l’un de ses interprètes principaux, Luke Cook, qui y incarne le très particulier Henry Hickman.
Good Cop/Bad Cop, c’est d’abord l’histoire d’une fratrie dysfonctionnelle qui tente de se recoller les morceaux à coups d’enquêtes criminelles. Henry (Luke Cook), un flic asocial et ultra-littéral, se retrouve contraint de faire équipe avec sa sœur Lou (Leighton Meester, géniale en enquêtrice instinctive et bordélique). À la manœuvre : leur père, chef de la police dans cette petite ville d’Eden Vale où les secrets de voisinage sont plus nombreux que les meurtres.
« Plus qu’une série sur la police, c’est une série sur une famille qui essaie de se retrouver », résume John Quaintance. « Ils ont eu beaucoup de conflits, et le père tente de profiter de cette opportunité pour les rassembler, tout en résolvant quelques crimes au passage — si possible sans s’entretuer. »
Le ton est donné : on rit, on enquête, et on gratte sous la surface des non-dits familiaux.
Dans la peau d’Henry, Luke Cook se régale. L’acteur australien, qu’on a connu plus expansif (Les nouvelles aventures de Sabrina), compose ici un personnage plus stoïque, presque rigide, mais terriblement attendrissant.
« Henry est du genre « les faits avant les émotions », explique-t-il. Il n’a pas vraiment de filtre social, il dit tout ce qu’il pense, ce qui le met souvent dans des situations compliquées. Ce n’est pas quelqu’un de très aimable au premier abord, mais je pense qu’au fil de la saison, il devient un peu… plus sympathique. » À aucun moment, la série ne verbalise un éventuel trouble du spectre autistique pour Henry. « À mon sens, il n’est pas « sur le spectre », précise Luke Cook. Il est juste… grand et bizarre. » Et c’est justement dans cette étrangeté que réside une grande partie du charme de la série.
Mais alors, qui est le « good cop » et qui est le « bad cop » dans cette histoire ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît. « Je pense que chacun endosse ces deux rôles à différents moments, répond Cook. Henry est peut-être le « bad cop » au début, mais plus la saison avance, plus Lou prend le relais. Il y a comme une inversion subtile entre eux. »
Leurs interactions, parfois tendues, souvent drôles, toujours touchantes, sont au cœur de la dynamique du show. « On voulait que la série soit chaleureuse, que ce soit un « happy place » pour le public, même si elle garde une certaine rugosité », confie le créateur. Et Luke d’ajouter : « Ça parle de famille, d’amour, de liens qu’on pensait brisés. C’est drôle, mais ça peut aussi serrer un peu le cœur. »
Tournée en Australie, mais se déroulant dans une ville fictive des États-Unis, la série n’est pas encore disponible en France même si aux États-Unis elle débarque sur Prime Video après avoir fait un tour sur la CW. Pour autant, la saison 2 n’est pas encore confirmée. « On y croit très fort, déclare Luke Cook. On a reçu d’excellents retours, maintenant il faut juste… un peu d’argent ! », plaisante-t-il.
Et en attendant ? Faites connaissance avec les Hickman dès que vous le pouvez. Vous allez rire, peut-être pleurer un peu, mais surtout, vous sentir étrangement chez vous au cœur de cette famille pas comme les autres.