The Smog Monster Hedorah arrives in a shooting star!
Un étrange monstre né de la pollution hante les eaux du Japon et attaque les bateaux. La créature grandit de plus en plus et gagne la terre ferme, répandant des vapeurs toxiques mortelles. L'armée et Godzilla doivent joindre leurs efforts pour tenter d'éliminer la créature...
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Après l’échec du précédent film, Toho confie la réalisation de Godzilla vs Hedora (1971) à Yoshimitsu Banno, qui choisit d’ancrer son histoire dans un sujet brûlant : la pollution. Inspiré par la ville de Yokkaichi recouverte de smog, il imagine Hedora, une créature née des déchets humains. L’intrigue suit le professeur Yano et son fils Ken, témoins de l’apparition du monstre, tandis que Godzilla tente de l’arrêter dans des affrontements où la créature, d’abord vaincue, revient plus forte et toxique. Le ton, plus sombre et adulte, rappelle celui du premier Godzilla, même si des passages psychédéliques typiques des années 70, des interludes en animation et un générique à la James Bond viennent parasiter l’ambiance. Malgré ces bizarreries, l’ensemble reste cohérent et plus sérieux que plusieurs épisodes précédents. Les combats entre Godzilla et Hedora sont filmés avec inventivité, moins proches du catch que d’un duel stratégique, donnant au film une intensité rare pour l’époque. Pourtant, ce sera la seule réalisation de Banno. Le producteur historique, Tanaka Tomoyuki, alors hospitalisé, n’a pas supervisé le tournage et, découvrant le film à sa sortie, l’a jugé désastreux, ruinant la carrière de Banno au Japon. Ironie du sort, il reviendra pourtant à la saga en 2014 comme producteur du Monsterverse. Godzilla vs Hedora, hybride étrange entre critique écologique, expérimentation visuelle et pur kaiju eiga, reste une œuvre unique qui a su redonner un souffle à une franchise en perte de vitesse.