The Rebel Princess

Eh beh c’est pas tous les jours qu’on finit un drama de 68 épisodes ! Titre à l’international : Monarch industry, ce qui lui va beaucoup mieux. C’est une espèce d’Empress Ki chinois, avec une réalisation extrêmement belle. On sent que Zhang Ziyi dans son premier drama a fait lever des fonds. Et là est bien le problème 😈. Zhang Ziyi (la très belle actrice de Tigre et Dragon, Musa, Hero, Le secret des poignards volants, Mémoires d’une geisha…) a 38 ans au moment du tournage et incarne, si ! si ! une jeune princesse de 15 balais. A aucun moment des 68x45 minutes on n’oublie son âge. L’acteur qui joue son père a à peine 8 ans de plus qu’elle. Les traits de son cou, de ses paupières, ses rides d’expression (même bien maquillées) nous rappellent sans arrêt qu’elle n’a pas l’âge du rôle. Excès d’orgueil de l’actrice ? Une fois qu’on passe sur cette faille très dérangeante, on est charmé par les costumes, les décors, les paysages. Les scènes de guerres avec plans aériens fluidifient la compréhension de conflits assez complexes, le scénario est suffisamment étayé pour qu’on suive les trahisons de palais tordues avec intérêt et sans trop se mélanger les pinceaux (les belles-sœurs sont souvent cousines, les belles-mères sont aussi des tantes dans ces familles royales où la pureté rime avec consanguinité 😈). Romantiques, ne vous attendez pas à des scènes d’amour très modernes, on flotte dans une niaiserie platonique d’arrière-garde. Au summum de la passion on se prend dans les bras. Bref, une réalisation belle et hi-tech au service d’un wuxia à l’ancienne.