Black Sails a redoré le blason des pirates

Les pirates ont toujours fait partie de la pop culture avec Sinbad le Marin et d’autres figures cultes, mais avec l’avènement de Pirates des Caraïbes, l’image du pirate a quelque peu évolué. Alors quand Black Sails est sortie sur Starz, personne ne misait un kopeck dessus et pourtant elle a su redonner au pirate ses titres de noblesse, ou plutôt de bassesse puisque la série a voulu représenter la pirate dans ce qu’il est de pire, cupide, sanglant, et plutôt sale. Aujourd’hui, impossible de parler de séries de pirates sans parler de Black Sails. Présentée comme un préquel de l’Île au trésor de Robert Louis Stevenson, la série d’aventure permettait d’ancrer dans la réalité certains lieux et personnages, tout en laissant libre l’imagination. Co-créée par Jonathan E. Steinberg et Robert Levine, elle aura duré 4 saisons de 2014 à 2017. L’intégralité est toujours disponible sur Lionsgate+ (anciennement Starzplay).

Les hors-la-loi de Nassau, plus particulièrement sur l’île de New Providence, ont la vie belle entre les abordages sur les vaisseaux de l’Empire britannique et des divers marchands. Le capitaine Flint (campé par Toby Stephens, et pour l’anecdote, le fils de Maggie Smith) dirige l’un des équipages les plus sournois qui soit, mais lui-même n’a qu’un seul objectif en tête : retrouver le trésor caché espagnol d’Urca de Lima. Pour parvenir à ses objectifs, il va rencontrer dans sa quête plusieurs illustres personnages de la piraterie historiquement réels tels que Jack Rackham, Anne Bonny, Charles Vane, etc. qui vont tantôt l’aider et tantôt lui mettre des bâtons dans les pagaies.

Visuellement bluffant, car mine de rien ça coûte un sacré budget pour tourner des scènes de bateau comme il y en a régulièrement dans la série, Black Sails a su être prise au sérieux. L’une des premières séries Starz originals qui a débuté la même année qu’Outlander, le drame historique fait partie intégrante de l’ADN de la chaîne comme elle continue à le prouver avec la prochaine Becoming Elizabeth. La recette fonctionne toujours, un peu de provoc, une bonne dose de sexe avec toutes les orientations possibles, des personnages bien caractérisés auxquels on s’attache facilement, un univers riche… forcément, le divertissement est là. L’histoire est très prenante que ce soit les ambitions politiques de l’une ou le passé trouble d’un autre, les passions naissantes et maudites, ou tout simplement la mythologie passionnante derrière. Le tout est sublimé par la bande-sonore de Bear McCreary, incontournable compositeur de filmes et séries (récemment sur Fondation ou encore Snowpiercer). Et tout ça pour finir sur une fin en apothéose, qui n’a pas tiré sur la corde puisque les créateurs ont suivi leur idée originelle alors que la série était toujours aussi populaire.

Malgré tout, Black Sails reste une série souvent sous-estimée et méconnue du public qui mérite bien le détour sur Lionsgate+.

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Published by
Aki