Trois séries de SF à revoir sur Apple TV+

À l’occasion de la sortie de la saison 3 de For All Mankind sur Apple TV+, c’est le moment de revenir sur trois autres séries de science-fiction qui logent sur la plateforme.

Invasion et son histoire chorale

On avait été surpris l’an dernier par la beauté d’Invasion, avec ses personnages que rien ne semblait lier et qui révèlent un destin de plus grande ampleur. Créée par Simon Kinberg (The Martian) et David Weil (Hunters), la série Apple Original de dix épisodes, Invasion c’est une histoire un peu lente, qui prend son temps pour s’installer et qui prend le contrepied des séries de science-fiction avec plein d’effets spéciaux. Comme son titre l’indique, une forme de vie intelligente a débarqué sur Terre (en tant que spectateur on le comprend très vite, mais pour les personnages, ils mettent quelques épisodes avant de le réaliser) et tout ne se passe pas dans la paix. Des personnages des quatre coins du globe vont se retrouver au cœur de notre histoire d’un enfant britannique qui tente de se montrer courageux à une Japonaise perdue ou encore un soldat américain.

De par son ensemble chorale à ses effets spéciaux dignes d’un blockbuster, Apple TV+ n’a pas lésiné sur les moyens pour un budget estimé à 200 millions de dollars. Les plans cinématiques sont impressionnants, que ce soit les illustrations de paysages désertiques, au moindre détail d’une opération chirurgicale. En plus de cela, la musique de Max Richter fait son effet. Le compositeur d’Ad Astra bien habitué à des histoires épiques représente la valeur ajoutée de la série.

Fondation et sa revisite d’une saga culte

L’adaptation de la saga d’Isaac Asimov tant attendue par les fans a su créer de nouveaux fidèles. Ambitieuse et spectaculaire, Fondation donne vie à l’univers du maître de la science-fiction. Place à la psycho histoire, une discipline qui permet de prédire l’avenir tout en utilisant les mathématiques. L’Empire domine avec ses trois figures de Frères qui sont adulés par la galaxie. Mais quand Hari Seldon prédit la chute de l’Empire, il en faudra peu pour qu’il se fasse exiler avec ses suiveurs pour commencer une nouvelle colonie aux confins de la galaxie. Et quand cette fameuse colonie pourrait véritablement changer le futur, il va falloir trouver un moyen de les éliminer.

Alors que le livre d’Asimov est un petit volume pour son tome 1, la série de David G. Goyer et Josh Friedman ajoute de nombreux éléments à l’oeuvre originale. Ainsi, l’Empire galactique n’est plus une entité en arrière-plan du récit comme dans le premier livre, il a une place prépondérante avec cette fameuse dynastie génétique composée de trois empereurs, une idée neuve amenée par la série. L’adaptation développe ainsi des lignes narratives à peine évoquées dans le livre, comblant des trous creusés par des ellipses de parfois plusieurs siècles. Avec une histoire actualisée, les fondations de la série restent assez classiques mais abritent une très grande ambition.

Roar et son anthologie dérangeante

Peu promue et peu discutée, l’anthologie Roar explore l’absurdité de la vie. Dans le même concept que La quatrième dimension, voire aussi Black Mirror, Roar prend une expression de la vie courante qu’elle va raconter au premier degré. L’épisode avec Issa Rae parle de l’invisibilité on des minorités par exemple, et très rapidement elle va se faire littéralement ignorer par les Caucasiens. Dans celui avec Betty Gilpin qui illustre ce qu’est une Trophy Wife, son personnage va être déposé sur une étagère et y rester. On mentionnera également la présence de Nicole Kidman. Assez dérangeante, Roar fait réfléchir sur des petites choses de la vie quotidienne ainsi que sur des clichés plus ancrés. Tout comme dans les épisodes de La quatrième dimension, il n’y a pas de bonne fin mais plutôt des fins ouvertes qui font qu’on ne sait pas sur quel pied danser.

La production ultra précise est une des forces de l’anthologie. En revanche, à trop pousser le premier degré, l’absurde semble desservir l’histoire et nous fait décrocher parfois du propos. Les métaphores sont nombreuses et complexes, et on a l’impression de voir une adaptation des œuvres d’Edgar Allan Poe dans le bizarre et parfois l’horrifique. Les huit épisodes disposent à leur bon vouloir d’une héroïne, l’anthologie étant adaptée d’un recueil de nouvelles de Cecelia Ahern qui prône l’empouvoirement.

Si les deux premières séries promettent de nombreuses saisons, la dernière est une anthologie terminée que vous pouvez avaler d’un trait ! Les séries de genre ne manquent pas sur Apple TV+ alors faites un tour sur la plateforme.

Retrouvez La reco du week-end en podcast :
   

Share
Published by
Aki