ゴジラ・モスラ・キングギドラ大怪獣総進撃

Après l’échec de Godzilla vs Megaguirus, la Toho décide de tout recommencer et lance un nouveau reboot avec Godzilla, Mothra and King Ghidorah: Giant Monsters All-Out Attack (2001), surnommé GMK. C’est déjà le troisième film de l’ère Millennium, et le troisième reboot… Le film reprend l’attaque de 1954 comme point de départ, mais ajoute une idée inédite : l’attaque de New York par le Godzilla américain de Roland Emmerich a bien eu lieu. Cependant, les humains appellent désormais « Godzilla » n’importe quel monstre géant, ce qui permet de tourner en dérision cette version détestée par la Toho. Ce gag revient à plusieurs reprises, jusqu’à ce que des militaires décident enfin de donner de vrais noms aux créatures comme Mothra, Baragon et King Ghidorah. Dans cette version, Godzilla est présenté comme une incarnation du mal, protégé par les âmes des victimes des bombardements nucléaires, ce qui explique son invincibilité face aux armes humaines. C’est un monstre impitoyable, qui ne fait aucune distinction entre hommes, femmes ou enfants, et tue parfois par pur plaisir. Pour l’affronter, trois « gardiens » se dressent contre lui : Mothra, Baragon, et pour la première fois, King Ghidorah en tant que héros, ce qui est inédit dans toute la saga. L’idée est audacieuse, mais l’exécution surprend : Baragon, qui détruit presque autant que Godzilla, est rapidement éliminé, laissant Ghidorah et Mothra tenter de protéger l’humanité. Sur le plan visuel, GMK marque un tournant. Le nouveau costume de Godzilla est beaucoup plus inquiétant : terminé les couleurs vives, le monstre adopte un aspect sombre, avec des yeux entièrement blancs qui lui donnent une dimension surnaturelle. Les animatroniques utilisés pour ses expressions sont impressionnants, et la CGI est mieux intégrée que dans les films précédents, rendant Mothra crédible aussi bien en marionnette qu’en images de synthèse. En revanche, la bande originale est une déception : Kow Otani signe une musique répétitive et sans relief, bien en deçà de ce qu’il composera quelques années plus tard pour Shadow of the Colossus. Malgré cela, GMK reste un épisode marquant, plus sombre et audacieux, qui redonne un souffle épique à la franchise.

Allez 2.5 parce qu'on a le golden trio