Godzilla, une arme de la science, un grand combat d'émerveillement et de terreur !
Une série de naufrages inexpliqués défraie la chronique japonaise. Au même moment, à la suite de plusieurs pêches infructueuses, les insulaires de l'île Odo organisent une cérémonie pour apaiser la colère de "Gojira", un dragon marin vénéré depuis des temps immémoriaux. Mais la nuit venue, quelque chose débarque sur l'île dans une tempête et piétine le village. Le lendemain, le professeur Kyohei Yamane examine le sol et découvre des traces de radioactivité ainsi qu'un trilobite. Un gigantesque monstre reptilien apparaît bientôt aux yeux de tous, avant de s'enfoncer dans la mer.
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En 1954, Godzilla lançait une longue franchise et introduisait le monstre géant le plus iconique du cinéma. Plus qu’un film de destruction, il explore la réaction des humains face à Godzilla, métaphore de la peur nucléaire et de l’autodestruction. Sorti moins de dix ans après Hiroshima et Nagasaki, le film transmet une peur et un désespoir authentiques : évacuations, enfants testés aux radiations, et effets sur l’industrie et la pêche rappellent la tragédie nucléaire. Le Dr Yamane (Takashi Shimura) incarne ce dilemme : il veut tuer Godzilla mais aussi l’étudier, intrigué par sa résistance aux radiations. Le film questionne ainsi la tendance humaine à détruire ce qu’elle ne comprend pas. Le Dr Serizawa (Akihiko Hirata) offre un contrepoint dramatique : créateur d’une arme capable d’éradiquer Godzilla, il craint ses conséquences pour l’humanité. Son dilemme, révélé après la dévastation de Tokyo, ajoute une tension morale intense et conduit à un dénouement satisfaisant. Visuellement impressionnant et soutenu par des acteurs convaincants, Godzilla reste une œuvre culte. Anecdote mémorable : le cri du monstre, devenu légendaire, a été créé en frottant un gant enduit de résine sur les cordes d’une contrebasse par Akira Ifukube.
Un des meilleurs films de l'histoire du cinéma. Des plans encore exceptionnels 70 ans plus tard