Houston
Alice Macray, Rosemary Thomson et Pamela traversent en territoire ennemi lors de la Conférence nationale des femmes à Houston. Elles vont devoir affronter en face à face les plus grandes leaders féministes...
Cate Blanchett n’avait joué dans aucune série jusqu’à maintenant, mais cette année, c’est par deux fois qu’on peut la voir sur le petit écran. En Australie sur ABC, dans Stateless et plus globalement dans Mrs. America, la très attendue série de la plateforme FX on Hulu. Elle y incarne une personnalité américaine méconnue chez nous, Phyllis Schlafly, militante conservatrice qui s’est érigée contre le féminisme dans les années 70. Plus précisément, la série raconte son combat pour empêcher la ratification de l’Equal Rights Amendment (ERA), un amendement qui aurait inscrit le concept d’égalité homme-femme dans la constitution américaine.
Même si cela n’en surprendra pas beaucoup, autant le dire d’entrée : Cate Blanchett est magistrale dans son rôle de femme ambitieuse à la cause indéfendable. Le fait de centrer la série sur elle et les arguments antiféministe permet dans une certaine mesure d’humaniser cette cause et non de le diaboliser, sans pour autant lui donner des justifications. Mrs. America est une série politique dans laquelle deux camps s’affrontent sur un sujet qui devrait pourtant les unir et c’est là toute l’ironie de ce récit. À l’origine, Phyllis Schlafly était aussi engagée en politique, mais spécialisée dans la course à l’armement et la défense nationale face à l’URSS en pleine guerre froide. Consciente qu’elle était raillée dans son propre milieu, elle décide alors de s’attaquer à cet amendement féministe afin de légitimer sa place dans une sphère politique composée d’hommes. Face à une cause féministe déjà très organisée, on la verra monter de toute pièce son propre groupe en mettant à profit ses propres talents de persuasion.
Mrs. America veut donc représenter les deux camps en focalisant chaque épisode sur une femme en particulier. Avec Phyllis, la série raconte aussi l’histoire de la journaliste Gloria Steinem (Rose Byrne) et son combat pour le droit à l’avortement, mais aussi celle de Shirley Chisholm (Uzo Aduba de Orange Is The New Black), la première femme afro-américaine candidate à l’investiture présidentielle démocrate. Les dialogues et enjeux seront directement liés au système démocratique américain. Ce côté procédurier peut-être déroutant pour un public non initié, mais fait partie de l’ambition pédagogique voulue par les scénaristes.
- Sortie originale
- Épisode précédent S01E07 - Bella
- Numéro S01E08
- Pays États-Unis
- Genres Drame, Mini-série
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Liens externes
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Dernière mise à jour
2 septembre 2020 - 01:15
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Commentaires (10)
Un épisode intéressant. qui montre le parcours d'Alice militante de la première heure
Un épisode centré sur Sarah Paulson, ça ne pouvait être qu'excellent!
Les contradictions finement distillées dans cet épisode. Superbe !
(spoil) le dernier plan avec les bibles brandies, qui annonce l'épisode suivant et la révolution conservatrice des années 80... Merveilleux.
très bon épisode, cette série se révèle de plus en plus intéressante ! voir les personnages se rendre compte de leurs propres contradictions... on ne pense jamais qu'on est le "méchant", jusqu'à ce qu'on nous tende la main malgré nos actions passées. J'aime beaucoup le message !
Quelle classe Rose Byrne 😍😍 !!
Chaque épisode se concentre sur un personnage (sans oublier les autres) et sublime l'actrice qui le joue par la mise en valeur de leur talent. Sarah Paulson a été épatante tout du long!
Oui bravo Phyllis... Tu as rempli ton stade de 20000 personnes...de la pire espèce. On a le droit à un bon gros rassemblement de racistes, d'homophobes, de suprémacistes blancs... Je n'en serais pas fière à sa place !
Eh ben Sarah Paulson aura mis 8 épisode pour pleurer, dignement ,mais elle a pleuré (suite à mon com de l'E1) Plus sérieusement, son talent explose dans cette épisode, ENFIN. Je le sentais qu'elle en avait sous le pied, elle a magnifié ses doutes, ses colères tout en ne montrant pas, ou si peu ses idées quand elle vas chez "l'ennemi". Elle mérite tellement mieux que ses rôles dans AHS ou elle ne fait que pleurer et crier. Un jour j'avais écrit une boutade sur Sean Bean à propos de ses rôles : Est ce que ECRIRE que Sean Bean meurt dans une série/film, c'est spoiler? J'en étais arrivé au même item : Est ce que ECRIRE que Sahah Paulson crie ou pleure dauns une série, c'est spoiler ? Elle devrait maintenant mieux choisir ses rôles. Elle est de la trempe de Cate Blanchett, Mais elle n'a pas encore eu THE rôle. J'attends avec impatience.
Alice 💛 ! Sarah Paulson a vraiment du s’éclater durant le tournage de cet épisode :,) Cet épisode était perturbant. En effet, c’est assez déroutant, quand on s’en rend compte que la personne à qui on a le plus confiance, est aussi la personne qui nous enchaîne. Je pense qu’Alice devait vivre cette aventure à Houston pour le comprendre. Phyllis exerce une certaine autorité et pression sur les épaules d’Alice. Je dirais même une certaine manipulation... mais voilà, souvent on finit par ouvrir les yeux, lorsqu’on prétend être une personne que l’on est pas au quotidien, comme Alice l’a fait. Ça finit tout simplement par... exploser. Bien sûr, ça prendra sans aucun doute plus de temps. Elle est assez loyale pour ne pas claquer la porte au visage de Phyllis. Mais j’espère que ça viendra prochainement. J’ai été terriblement fière d’elle lorsqu’elle a osé prendre la parole sur les concessions à faire pour vivre en harmonie, et je l’aurais pris dans mes bras lorsqu’elle s’est levée, pour soutenir une cause qu’elle ne faisait pas avant. J’ai eu des frissons tout du long... de son levée à la merveilleuse reprise de We shall overcome par la foule. C’était un moment juste magnifique à vivre. Comme si nous le vivions en même temps qu’eux (du moins, un peu.). Donc, n’oubliez pas... n’ayez pas peur aujourd’hui, et croyez en vous !