After Yang

Et on attend qu'il se passe quelque chose, une révélation dans le passé de cette machine mais ça fait pschittt.

J’ai rarement été aussi frustrée arrivée au bout d’un film. Alors, oui, on est dans la SF (anticipation ?) métaphysique totale, mais la forme, la FORME, quoi !!! C’est mou, lent, @Cellophane, fade, terne, beaucoup de plans fixes, apathiques, déprimants. Rien ne vient secouer l’ensemble, pas un événement, on bâille, on gigote pour s’amener de l’oxygène au cerveau, on aligne les questions que la narration laisse en plan, on a envie de filer des claques à Colin pour qu’il s’astique le neurone, au réparateur pour qu’il mette les mains dans le cambouis, à la scientifique qui veut exhiber Yang au musée (expo Under the skin fort à propos…), ben, pour lui mettre des claques, et puis, en décrivant ma frustration, je me rends compte que la forme correspond au fond : que restera-t-il à l’homme quand les robots prendront en charge l’éducation, l’affection et l’amour ??? La dépression. Serait-ce un bon film au regard de la réaction qu’il a provoquée ? Et là, je regarde la réal : Kogonada, le théoricien de la forme, tout s’explique.

Comme beaucoup de film, on s‘interroge sur l’importance et la place d’un androïde, voire un clone… On ajoute une petite enquête pour savoir ce qu’il pensait, ce dont il s’est souvenu…Sauf que c’est assez lent, mou, peu intéressant… L’androïde n’est qu’un prétexte à fouiller une mémoire virtuelle ; on aurait une enquête sur le passé du garçon que ça reviendrait quasi au même… Pas emballé du tout.