Closure

Cela fait toujours quelque chose de savoir qu’une série annonce à son casting Harrison Ford et Helen Mirren. Notre esprit les relie forcément à l’élégance, la classe, le cinéma. Deux noms assez imprévisibles aussi, avec des apparitions allant de Fast & Furious à The Queen pour la seconde et Star Wars à Shrinking pour le premier. Alors qu’est-ce qu’on pouvait attendre de leurs personnages dans 1923 ? C’est Elsa Dutton (Isabel May dans 1883) qui démarre le premier épisode en narratrice : Jacob Dutton (son oncle donc) a déménagé dans le Montana il y a des années pour sauver la famille de son frère John et a construit un empire. Il porte son chapeau de cowboy bien enfoncé sur son front, fronce les sourcils et gère son ranch malgré les difficultés naissances. Quant à Cara Dutton, avec son accent irlandais, c’est la maîtresse sévère des lieux qui semble trop intelligente pour servir de femme-trophée. Pour finir sur le point généalogie, Jacob serait donc l’arrière-arrière grand-oncle du John le 3e du nom joué par Kevin Costner dans Yellowstone. Bref, telle est la vision du ranch des Dutton, dans les grandes plaines du Montana.

1923 a obtenu officiellement une saison 2, et continuera d’explorer la montée de l'expansion occidentale, la prohibition et la Grande Dépression. Il faudra se contenter pour le moment des 8 premiers épisodes sur Paramount+ de la série de Taylor Sheridan, à partir du 2 avril.

Les Dutton vont devoir faire face à d’autres fermiers, notamment un éleveur de moutons campé par Jerome Flynn, ou encore un autre grand propriétaire sous les traits de Timothy Dalton. Que dire de la condition féminine ? Pour s’en sortir, il va falloir se marier. Vous l’avez compris, 1923 est une série de prestige avec deux grands noms du grand écran à l’alchimie folle, mais également des personnages secondaires aux visages familiers. Si vous aimez les grands espaces, la série de Taylor Sheridan sera un plaisir pour les yeux. La géographie de la série s’étend au-delà des limites du Montana et réussit à capturer l’Amérique avec l’industrialisation naissante, mais aussi les campagnes lointaines et sauvages d’Afrique. 1923 ne se détourne pas de la violence non plus, avec des scènes difficiles à supporter pour les plus sensibles, notamment d’agression sur un personnage des Premières Nations.

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