Le mobile du meurtrier qui a endeuillé l'abbaye bénédictine demeure mystérieux, mais Guillaume poursuit son enquête.
Tout comme le cinéma, les séries n’ont pas tardé à adapter le meilleur de la littérature et bénéficient même de son format : plusieurs épisodes et parfois plusieurs saisons pour traiter en profondeur le récit d’un livre. Et si parfois, les adaptations en série surfent sur la popularité du matériau littéraire d’origine, on se surprend à découvrir des livres et auteurs grâce à d’autres productions remarquées. C’est tout le sujet de notre reco du week-end qui s’intéresse à 5 adaptations de livres en séries à voir sur OCS. (on ne vous fait pas l'affront de citer Game of Thrones).
On commence par une incontournable : The Handmaid’s Tale, la série adaptée du livre de Margaret Atwood publiée en 1987. La société dystopique et l’histoire de ces femmes opprimées en quête de liberté et d’émancipation ont connu un énorme écho à la sortie de la série en 2017. Son esthétique et sa réalisation subliment un récit aux thématiques toujours plus actuelles et servies par l’interprétation impeccable de Elizabeth Moss, qui a remporté un Emmy Award pour sa performance. Suite au succès de la série, Margaret Atwood a publié une suite, Les Testaments, qui sera aussi adapté en série.
Adapter un livre culte n’est pas une mince affaire, surtout quand celui-ci a aussi été adapté au cinéma avec brio. C’est le cas du roman Le Nom de la Rose de Umberto Eco, un polar religieux et philosophique qui a eu le droit à un film somptueux avec Sean Connery en 1986. La minisérie, sortie en 2019, est la première série OCS Originals et nous présente cette fois John Turturro dans le rôle du moine enquêteur. Les fans du film seront parmi les plus réticents, mais il faut avouer que la série permet de développer davantage l’intrigue sur 8 épisodes, tout en prenant quelques libertés.
Commentaires (5)
J'ai attendu avant de me lancer car pour moi le film est dans mon top 3 des films qui m'ont marquée et le livre pareil. Donc je savais que ça allait être compliqué et pour de vrai que ça l'a été. Je m'arrête au 2ème épisode. Quand je me souviens de Sean Connery expliquant au jeune Adso ce qu'il pense des femmes le soir dans leur cellule, j'en ai encore des frissons. Ici, le dialogue se fait entre deux portes, avant une fouille de cellule, dans un couloir. Ça m'a tué. Comme déjà dit pour moi c'est un film culte, je connais quasi tous les dialogues par cœur (mon fils devait s'appeler Adso, si ce n'est la fin de non recevoir de mon mari) et les trouver ici, sans profondeur, sans intensité. Un autre exemple dans le film, quand Adso regarde les bas-relief, on sent la terreur montée avec Salvatore à ses côtés qui les lui décortique, ici rien. Un côté positif quand même, c'est l'aspect politique qui est beaucoup plus développé dans la série. Je sais, il ne faudrait peut-être pas comparer. Mais quand on se lance dans un tel projet, c'est quand même fatal non ?
Le premier épisode était sympa, assez fidèle au film mais là ... Certes, l'intrigue reste la même mais on aurait pu penser que la série, ayant plus de temps, développerait plus les personnages mais non. Le choix le plus stupide est pour moi la scène où Guillaume parle des femmes à Adso. Dans le film, c'est une scène intime, qui est initiée par le novice et qui permet de renforcer le lien entre lui et son maître. Ici, seul Guillaume parle et c'est entre deux portes et est rapidement oublié, traité comme une arrière-pensée, comme si les scénaristes ne savaient pas comment introduire ces "paroles de sagesse". De même, dans le film, la scène concernant la prophétie des sept trompettes est faite avec tous les moines présents, déclamée avec force, impressionnant jusqu'à Adso. Ici, elle est murmurée, donnée entre deux autres explications et n'a aucun impact émotionnel. En résumé, je suis déçu de l'écriture te des choix faits (pourquoi développer à ce point les Dolciniens qui ne sont pas si importants pour l'intrigue?).
Je rejoins le commentaire de Skanyo. Cet épisode confirme l'appréhension que j'avais après avoir vu le premier : c'est globalement trop rapide, on a l'impression que les scénaristes ont voulu aller au plus vite. Je ne vois pas l'intérêt de faire une série si ce n'est pas pour se donner les moyens et le temps d'adapter ce livre dense. Sans parler que la plupart des acteurs principaux manquent cruellement de présence à l'écran et que l'atmosphère... eh bien il n'y en a pas.
hé bein... Déja dans la bibliothèque au 2eme épisode Avec quoi vont-ils meubler les 6 épisodes restants ? Le montage est confus. Pas simple de suivre qui est qui, et a fait quoi, même en ayant vu le film, sans parler des histoires hors du Monastère L'histoire des révoltés "Penitenziagite" avec la fille à l'arc et sa "famille"... (qui sont-ils, quand est-ce que ça se passe ?, combien de temps s'écoule lors de ces événements ?) Et puis le montage est illogique. Dans la serie, on est censé suivre le point de vue du jeune Adso, pourtant les discutions du Pape et autre intrigues politiques ne devrait pas être connu. Sans parler de la scène de la sauvageonne qui sait a peine dire "maison" mais avec 3 bouts de bois va pouvoir te décrire que ses parents sont mort, assassinés par ses violeurs. A moins qu'il soit juste resté là a glander dans les bois pendant qu'elle se remémore son trauma... Ces pièges là sont évités dans le livre car c'est le point de vue d'un "Narrateur non fiable", traducteur contemporain d'un manuscrit écrit bien après les "faits"