Le Dr Carter, de garde toute la nuit, ne s'est pas réveillé pour la visite du matin. La fille du Dr. Greene est déçue d'apprendre que son père, partagé entre ses obligations professionnelles et ses devoirs familiaux, ne pourra pas être présent à la réunion des «Jeannettes» qui a lieu l'après-midi même. Carol apprend qu'elle a été reçue au concours d'entrée à la faculté de médecine. Le Dr. Kerry Weaver, membre du jury, qui reconnaît avoir été impressionnée par sa copie et la considère déjà comme une étudiante. À la surprise générale, Benton prend une journée de repos pour s'occuper de la mère de son futur enfant, atteinte de diabète. Une femme et son bébé inanimé arrivent aux urgences. Le garçon est en état de choc et le Dr. Ross doit intervenir. Mais la mère du petit, refuse de quitter la salle d'opération, expliquant qu'elle veut être à son côté lorsqu'il se réveillera. A force de paroles réconfortantes, Carol la convainc de se retirer dans la salle d'attente, et lui promet de l'avertir s'il se passe quelque chose d'important. Le Dr. Weaver lui demande alors d'abandonner son poste quelques instants afin de lui présenter un cas médical intéressant. Un blessé par balle est admis dans le service. Bien que Carter ait réussi à maîtriser l'hémorragie, il demeure interdit de séjour en salle d'opération....
Les Browne sont une famille aisée vivant au cœur de Manhattan dont la vie va basculer lorsque leur fils adolescent est kidnappé. Melody Harmony est une inspectrice tenace des services postaux travaillant sous les ordres de Manny, un homme qu’elle abhorre. Bien décidée à vouloir dévoiler au grand jour une fraude à l’assurance incluant de nombreux meurtres, elle enquête sur un réseau de Guyanais mené par Savitri Mahabir, une veuve qui a repris les rênes de l’organisation après le décès de son mari. Celle-ci est persuadée qu’un sort a été jeté sur sa famille et cherche à tout prix à briser la malédiction. Nicholas, enfin, est un adolescent kleptomane obsédé par Jared, le fils des Browne. Une obsession qui va mettre sa vie en danger et révéler un secret qui bousculera la vie paisible des Browne.
Déclinée en 6 épisodes disponibles sur Canal +, tous réalisés par Steven Soderbergh, Full Circle profite de chacun de ses chapitres pour faire plonger l’audience dans un mystère épais aux strates nombreuses. Des strates qui nous happent dès les premières minutes de la série et se ponctuent de manière complètement inattendue (et somme toute ironique), le tout servi de manière dynamique grâce à la réalisation nerveuse – cut net et caméra à l’épaule – de Soderbergh. Une réalisation soignée au service d’un jeu d’acteurs impeccable. Full Circle profite, en effet, d’un casting qui ne laissera pas indifférents les fans de séries TV. Claire Danes (Homeland) et Timothy Olyphant (Justified, Deadwood), par exemple, confèrent à Sam et Derek Browne, un couple assis sur des secrets de famille sur le point de faire exploser leur cocon familial, une interprétation tout en retenue. CCH Pounder (Urgences) est, elle aussi, très juste dans son rôle de femme de fer dont les décisions arbitraires, voire incohérentes, commencent à inquiéter les membres de son organisation. Quant à Zazie Beetz, elle agace autant qu’elle fascine en détective intelligente et ambitieuse.
Riche en intrigues, Full Circle l’est tout autant en matière de thématiques abordées. Des thématiques toujours liées à la forme du cercle. De manière littérale, tout d’abord, avec le tracé d’un rond en plein Washington Square censé protéger la famille de Savitri Mahabir. Puis de façon plus figurée avec le cercle familial, représenté par les Browne, Sam et Derek mais aussi les grands-parents : Dennis Quaid et Suzanne Savoy. Et enfin, et c’est sans doute la plus grande force de la série : la volonté des personnages de fermer une boucle infernale, ouverte une vingtaine d’années auparavant. Une volonté qui se caractérise par un désir de vengeance aveuglant et se termine par une conclusion qui vous surprendra.